Rubber n'est clairement pas un film réussi, la faute à son aspect artiste. Alors que Quentin Dupieux tenait un postulat de départ jouissif, propre à bien des énormités
typiques du cinéma déviant, il recouvre son long métrage d'un vernis prétentieux comme pour ne pas céder entièrement à la gaudriole.
Comme si ce le délire foutraque était à bannir, trop vulgaire. Un pneu
qui tue, oui mais un pneu qui pense aussi.

Du coup, le réalisateur nous gratifie de scènes ennuyeuses, longuettes, où un discours sur le cinéma vient gangréner cet exercice de style, cette parodie outrancière qu'aurait dû être Rubber. Rien à sauver ? Juste cette introduction, amusante, sur l'arbitraire
dans le cinéma. Beaucoup de choses se font sans aucune raison, le shérif le souligne fort justement en s'adressant, dans les yeux, aux spectateurs. Le reste du film s'étiole rapidement.

L'article d'origine : https://raoulcinephile.over-blog.com/article-extrait---rubber-et-l-arbitraire-71787028.html