Si vous êtes là, c'est que vous avait composé le 3615 et que vous avait dit My Life !

L'an passé, étudiant à mille lieux de mon doux cocon familial, j'ai été contraint de louer un minuscule logement dans une ville qui m'était alors étrangère. J'avais pris grand soin d'emporter dans mon baluchon, capitonné de mes habits, un écran cathodique bombé tout droit sorti de la décennie précédente et une Xbox 360 qui devait avoir une valeur supérieure à l'ensemble de la piole !

Jamais, au cours de mon année scolaire, je n'ai branché l'antenne à l'ancestral téléviseur. Pourquoi ? Au départ, c'est une terrible flémingite aigüe à en damner tous les Dieux de la Terre qui m'y a férocement empêché. Toutefois, alors que les jours fusés au rythmé du levé et du coucher du soleil, jamais je n'ai ressenti le besoin ou l'envie d'allumer la télé pour simplement la regarder.

En outre, jamais durant cette fameuse année je n'ai disposé d'Internet (alors que je possédais un ordinateur). La fourmi qui me servait de voisine de palier n'étant pas prêteuse - même proposant une contribution financière - j'ai dû sacrifier le média sur lequel je passais bien des heures.  Il m'est arrivé de trainait au très sympathique Cyber du coin, mais principalement pour accomplir une tâches d'ordre scolaire. Je vous avouerai que, parfois, j'aurais apprécié pouvoir flâner en toute équanimité sur l'insondable Toile avachi sur mon lit au maigre matelas. Mais, ce désir ne se révélait que très ponctuelle et, finalement, que peu intense. Concrètement, j'arrivais sans peine à passais très vite à autre chose,

De tout temps,  si je n'ai jamais été un féroce zappeur, je passais, cela dit, de longues heures sur Internet. Ainsi, le fait de m'éloigner autant de la télévision et de divorcer complètement de l'addictif web pendant une année a logiquement ouvert des espaces temporels béants pour s'adonner à d'autres activités qu'auparavant je ne pratiquais peu, pas ou plus du tout.

Ce temps libre que prisaient autrefois les divers programmes télévisés et les interminables promenades sur Internet a été très majoritairement comblé par la lecture. Par conséquent, ma consommation de livres a incontestablement explosée. Mon engouement pour la lecture m'a permis de m'essayer un grand nombre de genres littéraires (dont le SF) et parfaire ma modeste culture dans ce domaine sans borne. D'autre part, une envie insatiable de lire s'est emparer de moi. Il m'est, parfois, arrivé d'acheter au libraire les livres directement par cinq et, alors que je n'étais même pas arrivé au terme d'une œuvre, je ressentais déjà l'envie d'en commencer  une autre. Au fil des chapitres, les ouvrages épais comme une GameCube ne me rebuter plus, bien au contraire. De plus, la ville dans laquelle j'avais élu domicile abrite un somptueux parc dans lequel je me suis surpris à passer bien des heures à tourner les pages des livres que je dévorais les uns après les autres, sans pitié.

Et le jeu-vidéo, dans tout ça ? Figurez-vous que cette année d'exile m'a grandement rapprocher du rétrogaming. Ne disposant pas de beaucoup de moyens financiers,  je me suis rabattu, alors, sur les jeux et les consoles d'hier qui restent évidemment bien moins onéreux (sauf quelques exceptions). Pour quelques euros seulement, j'ai acquis une MegaDrive complète avec quatre de ses jeux cultes - Aladin, Sonic The Heghodge, Castel of Illusion et World of Illusion - et, par la même occasion, de nombreuses heures de jeu. Nul doute que mon véritable attachement pour le oldies est nait à cette année.

Bien sûr, la Xbox 360 n'est pas restée tous ces longs mois dans sa niche en carton. J'ai allègrement pris mon pied sur quelques très bons soft comme le sont Mass Effect, NFS : Shift ou encore Batman Arkam Asylum. Par ailleurs, cette année a été pour moi l'occasion de me rendre chez le buraliste fidèlement posté un peu plus haut dans ma rue pour y pêcher mes premiers magazines sur le jeu vidéo (Joypad, notamment) afin de suivre, autant que faire se peut, l'actualité en bon passionné que je suis.

Entre découvertes et redécouvertes, cette fameuse année en autarcie technologique restera pour moi différente et très riche culturellement.

Revenu depuis quelques mois maintenant au bercail, peu de choses ont changés. Seul Internet a effectivement repris une place non négligeable dans mon emploi du temps. Mais, la lecture à toujours une place important dans mais journée. On peut juste préciser que les romans ont laissés un peu de place aux mooks et différents ouvrages passionnés traitant du jeu vidéo.

En ce qui concerne le jeux vidéo, je me suis acheter depuis la Sega Saturn, Dreamcast et la MasterSystème et mon attachement pour le rétro est plus fort encore . Cependant, je ne joue pas régulièrement aux vieilleries, ça fait pas de mal ! Disons que je me suis vidéo-ludiquement remis à l'heure.

Est-ce que je revivrai cette année volontairement ? Non, pas pendant un an ! Avec du recul, je me rend compte que sans Internet, notre social en prend un sacré coup et je veux pas devenir un hermite ! :)