Ma première visite à
Tokyo a été une expérience pleine de contraste et d'antagonismes. Cette ville
tentaculaire fait cohabiter le gigantesque et la miniature, l'indifférence et
la proximité, le béton et la nature...Tokyo : ville schizophrène par
excellence. En surface, Tokyo semble déshumanisée, tout ces codes et règles
font des tokyoïtes des androïdes qui marchent au pas évoluant comme sur des rails. Mais ceci n'est qu'une facette
de Tokyo. Si on zoome sur cette ville l'expérience tokyoïte se retrouve
complètement renversée. 

Le charme de cette
ville est à mon avis son absence de centre contrairement aux grandes capitales
européennes. Tokyo est composé d'une multitude de petits centres et d'une
infinité de lieux de vie microscopiques à l'échelle de la ville : que ce
soit un petit restaurant de ramen de 9 mètres carré, un petit parc, une boutique
ultra spécialisé en sous sol...Bref, les rencontres inattendues sont bien plus
fréquentes en ces lieux.

C'est à cette
échelle microscopique, à Hibiya Park, que l'intrigue de Park Life se déroule. Dans ce court roman d'à peine cent pages,
Yoshida Shuichi capte l'essence de ce qui vient bousculer la monotonie de la
vie citadine. La démarche originale de Yoshida Shuichi consiste à mettre au
second plan la vie quotidienne (boulot métro) et à se concentrer sur les
moments les plus anodins de la vie. L'histoire commence avec un homme employé d'un grand  magasin qui rencontre une femme dans le métro. Il décide alors d'aller se vider l'esprit dans le parc de Hibiya et retrouve la femme rencontré dans le métro. Ensemble ils comtemplent ce parc et ses visiteurs.

Un bouquin qui se
lit d'une traite, une bouffé d'air pur dans nos vies étriquées.

Dewa.