En plus du traditionnel top / flop,
la rétrospective 2010 fait un tour par la case « coups de cœur ».
Sous l'avalanche de hits, certains titres m'ont offert de grands moments de jeu
vidéo sans que j'aie pu les intégrer à mon Top 3, complètement embouteillé cette
année. Malgré tout, ces jeux sont pour certains des monuments du genre, pour d'autres
des modèles d'inventivité, ou encore de simples mais jouissifs passe-temps
ludiques.

Les vacances de Noël m'ont permis
de mettre la main sur une Xbox 360 afin de découvrir deux des meilleurs jeux de
l'année, qui sont aussi deux jeux indépendants téléchargeables :

Super
Meat Boy
est une tuerie absolue. J'ai dû y passer près de vingt
heures en trois ou quatre jours, revoyant les niveaux et les sauts dans ma tête
dès que je fermais les yeux le soir. Mes doigts ne s'en sont toujours pas remis
(bonjour les crampes). C'est probablement le jeu le plus énergique de 2010.
Punk à mort, hardcore à en crever, et malgré cela complètement addictif. L'hommage
à la grande époque des 8-bits est sublime et les clins d'œil sont tous simplement
brillants (tout à la différence des pseudo « clins d'œil » de Castlevania: Lords of Shadow,
justement). La musique est magistrale, les niveaux bonus sont aussi géniaux qu'infaisables,
et la tonne de contenu rend le jeu pratiquement inépuisable. En plus de tout
cela, c'est un hymne au fun pur et aux fondamentaux du gameplay. Pour moi, Super Meat Boy figure déjà parmi les
grands titres cultes de l'histoire du jeu vidéo.

Super Meat Boy : et pourtant je suis végétarien...

Limboest évidemment le second grand jeu que je place en coup de cœur. Je n'ai rien
de plus à ajouter à tout ce qui a été dit dessus, hormis le fait que Playdead a
réussi quelque chose de très difficile : raconter une histoire complexe en
jouant uniquement sur le gameplay et l'ambiance. À ma connaissance, il s'agit
du premier jeu sur console couleurs à être entièrement en noir et blanc. Limbo fait partie de ces jeux qui
montrent la voie et laissent espérer de sérieuses évolutions artistiques à
venir. Seul regret : il est extrêmement court... Ce n'est pas un mauvais
point en soi, d'autant que l'œuvre est pleinement aboutie et n'a pas besoin de
durer davantage. Mais ce type d'expérience étant si rare, on aimerait pouvoir
en profiter plus longtemps avant de retourner se taper des dizaines d'heures à
ne faire que tirer sur des monstres et courir dans tous les sens. (non, je n'ai
pas été envoûté par David Cage)


Limbo :
voyage grisant

D'autres titres m'ont procuré
beaucoup de plaisir tout au long de l'année, notamment le somptueux God of War III. Je l'ai trouvé tellement
bon qu'il m'a même donné envie d'aller chercher le trophée de platine, une
grande première ! (et m'a incité à écrire un article sur la façon dont
Kratos dézingue la mythologie) Pour finir, je peux citer les sympathiques Lara Croft and the Guardian of Light et Dead Nation, deux jeux téléchargeables
qui offrent de beaux moments en coop'. Sans oublier le remake de l'année :Monkey Island 2: LeChuck's Revengeque j'ai dû refinir pour la quinzième ou vingtième fois.

Monkey Island 2 HD : la haute définition, ça crache !

Mais 2010 a surtout été l'année des
frustrations, avec ces dizaines de jeux sur lesquels on doit faire l'impasse
car on n'a ni le temps ni l'argent. Il a fallu faire des choix sérieux. J'aurais
aimé, par exemple, que l'année possède trois mois de plus pour pouvoir me
permettre Demon's Souls, Vanquish, Darksiders, Bioshock 2 ou
encore Assassin's Creed: Brotherhood.
Faute de Xbox 360, je n'ai pas pu, non plus, jouer à Alan Wake ou à Mass Effect 2.
Il était également difficile, cette année, de se risquer à essayer des jeux qu'on
sait par avance moyens, comme Yakuza 3,Resonance of Fate (j'ai perdu trop de
temps avec Final Fantasy XIII), Bioshock 2, Dead Rising 2, ou les deux rejetons de Monkey Island : Death
Spank
et Costume Quest. Même Call of Duty: Black Ops et Gran Turismo 5 peuvent me tenter, je ne
suis pourtant pas un fan de FPS et encore moins de jeux de course. Il y avait
vraiment de quoi s'arracher les cheveux ou démissionner.

Mon plus grand regret reste sans doute de ne pas
posséder de Wii pour pouvoir jouer à Super
Mario Galaxy 2
(qui aurait, je pense, des chances d'être mon jeu de l'année
sinon), Donkey Kong Country Returns(je rêve de retrouver les barils qui ont bercé ma jeunesse) et des titres commeNo More Heroes 2: Desperate Struggle.
Il semblerait qu'en plus d'être l'emblème du gaming casual, la Wii soit devenue
une console indispensable pour les gamers. Il n'y a décidément pas plus fort
que Nintendo !