Évidemment, avec l'arrivée de l'i-pad, tous les éditeurs s'interrogent : Apple a-t-il fait retentir les cloches du livre numérique. Là, il devrait effectivement y avoir du changement dans la lecture, ou plutôt, du changement quant à la façon de livre puisqu'il est question ici de support et pas de contenus. Car, question support, la récente étude d'Ipsos se range plutôt du côté du papier : "Écouter de la musique ou voir un film s'effectuent sans contact avec le support physique, au contraire de la lecture, encore intimement liée à l'objet livre. L'attachement au contenant est fort, l'affranchissement du contenu prendra donc plus de temps.Bien sûr, nous restons attachés au papier, à l'odeur de la colle qui relie les pages, à celle même du papier. Nous aimons aussi la sensation émanant de l'action "tourner une page"...


On pourra mettre des bruitages de tournures de pages, envisager un petit "fion" qui expire un parfum de feuille... Ça n'y changera pas grand chose. Il y a aussi le sentiment de victoire qu'on ne peut remplacer avec une tablette, du moins, si l'on parle lecture : celle de venir à bout d'un livre. Inutile de parler de La Critique de la Faculté de Juger ni même de La Bible. Mais, fermer un livre, c'est aussi ça. Outre l'immense plaisir (le plus souvent) d'avoir terminé une aventure. Et le ressaisir quelques années plus tard soulève également une bonne grosse dose d'émotion... C'est clair : un livre nous accompagne dans le temps plus qu'aucun film !

Donc, oui, le livre numérique, c'est bel et bien l'avenir. Comme le livre papier. Nous ne lui prédisons pas la mort, loin de là. Ce nouveau support littéraire est la possibilité de redécouvrir des genres presque oubliés. La poésie, par exemple. Combien d'entre nous lisent des poèmes ? Une pièce de théâtre... Une nouvelle... Des histoires courtes, qui permettent, le temps d'un trajet, de s'évader, sentiment offert également par la DS, la PSP et, l'i-phone (entre autres), ou par un bel album... J'y vois là une réelle renaissance pour ces genres littéraires laissés en désuétude à une classe culturelle de haut vol. 

Alors, la question... Les Éditions Pix'n Love suivront-elles le mouvement ? Certainement, du moins, nous y réfléchissons et n'attendons pas d'être dépassés par la concurrence qui, il faut l'admettre, commence un peu à s'épaissir dernièrement. Maintenant, qu'on ne s'y trompe pas : notre dénominateur commun à Flo, Marco et moi, c'est, bien sûr le jeu, mais aussi le livre. Le fait que nos bibliothèques, avant qu'on se rencontre, étaient chargées, très chargées...

© Séb, éternel amoureux de la déforestation (enfin, si c'est pour les livres, hein ! Pas les avis de paiement de l'Urssaf !)