Peut-on aimer à la fois les FPS et le sexe ? Bien sûr ! Mais peut-on à la fois parler sainement des deux ? Ah, direct, on sent venir la levée de bouclier : "Par pitié, ne nous donnez pas du psychologique à 2 balles !" Quelle n'a pas été ma réaction lorsque je suis tombé sur un texte - a priori très sérieux - expliquant que les FPS étaient destinés aux jeunes ados qui avaient peur d'affronter leur sexualité et qui brandissaient un flingue comme ils aimeraient brandir leur sexe turgescent ! Bah voyons ! C'est comme ce thésard en psychologie qui me soutenait que le "rouge" du petit Chaperon symbolisait les premières menstruations d'une jeune fille ! Bah Voyons !!! Alors ? Peut-on parler sainement de FPS et de sexe ?
Ma foi, ce serait bien possible, si l'on en croit les écrits de Maïa Mazaurette, jeune écrivaine française (de naissance) berlinoise (d'adoption) qui a décidé d'arrêter son âge à 30 ans. Ou un an de moins, même. Coquine sans être grivoise (contrairement à beaucoup qui écrivent sur le sexe), intelligente sans être pédante (contrairement à beaucoup qui écrivent sur le sexe), Maïa est aussi une gameuse ! D'ailleurs, selon elle, le secret d'un couple sain et équilibré réside dans le pad ! " L'auteure de "La Revanche du Clitoris" le clame haut et fort : "Si le boyfriend / mes ex se mettaient subitement à savoir placer un
Dragon Punch, je serais très déstabilisée. Je veux bien me mettre
en-dessous au lit mais c'est moi qui reste debout après un fight." Encore une fille qui aime les bits, me direz-vous. Maïa fait aussi dans la subtilité en matière de FPS : "En ce moment je joue à Borderlands avec le boyfriend, lui gros bourrin,
moi sniper (oui je suis sans surprises). Et bien vous ne pouvez pas
savoir comment c'est frustrant d'aligner tranquillement les headshots
d'un bout de l'écran à l'autre pendant que votre débile de mec fonce
droit dans la ligne ennemie, se prend cinquante grenades sur la tête,
et ensuite il faut courir lui faire du bouche-à-bouche toutes les
trente secondes. J'ai tenté de lui expliquer qu'on pouvait aussi se
comporter comme des gens civilisés et avancer calmement, y'a pas moyen,
j'ai l'impression de jouer avec un Labrador de six semaines qui doit
absolument aller chercher la baballe."
Si certains de ces ouvrages peuvent prêter à sourire et même à intriguer, à l'instar de son "Peut-on être romantique en levrette ?", d'autres toutefois surprennent radicalement. Comme son roman "Rien ne nous Survivra", livre résolument SF et pourtant, actuel sur le plan sociologique, puisqu'il y est question de jeunes qui décident d'éradiquer les vieux ! Genre "Battle Royal" mais à l'inverse. Bref, ne vous méprenez pas sur son compte, Maïa peut aussi être très, très sérieuse... Et même limite flippante...
Enfin, pour l'avoir rencontrée aux Imaginales d'Epinal le week-end dernier, je peux vous dire que je serai ravi qu'un jour sa plume croise nos pages !
Séb
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