Beaucoup d'entre vous se sont demandés, lors de la Japan Expo, pourquoi notre stand, le jeudi de l'ouverture, était le seul du salon à ne pas encore être ouvert à midi ! D'autres ont également rouspété l'hypothèse que Pix'n Love n°16 ait pu être en pré-ventes sur le salon, au détriment de nos fidèles abonnés... Deux interrogations, un dénominateur commun : le sens inné de l'organisation made in Pix'n Love... Un sens de l'organisation qui n'appartient qu'à nous ! Vous aviez sans doute lu nos aventures à 48 heures avant l'installation. Laissez-moi vous raconter H-24. Laissez-moi vous narrer comment nous avons passé cette ultime journée... à l'heure où TOUS les exposants finalisent leur installation.

Marco et moi pensions qu'il était tout à fait possible de réaliser la mise sous enveloppe des Pix'n Love 16, et de les expédier aux abonnés avant le salon. C'était le respect qu'imposait leur soutien. Nous avions commencé, rappelez-vous, l'opération en fin d'après-midi le mardi avec Flo et Will. Mais, soyons honnêtes, nous avions tellement de choses à voir ensemble que le nombre d'enveloppes scellées avait été plutôt faible. Le lendemain matin, Marco et moi pensions qu'en 4 heures, le tout pouvait être plié. C'est à dire, les post-it, le petit marque-page, le collage de l'étiquette de l'adresse, la mise en place du DVD, le glissage du livre dans l'enveloppe.

Du très grand n'importe quoi. Après trois heures, nous avons réalisé que c'était mission impossible. Nous avons alors appelé notre team, qui préparait de son côté certaines opérations pour la Japan (réalisation d'affiche, gestion de caisse, etc.) : Marie (elle mérite un post à elle seule, je laisse à Marco le soin de s'en charger), notre petit génie de Luc et Le Jm Destroy. Tous les trois nous rejoignent en panique sur le lieu de stockage vers 14h00, après des bouchons monstres. Commence alors une opération militaire. À 16h45, la dernière enveloppe est scellée. Il faut maintenant séparer la team. Une moitié foncera à la Poste pour porter les... 800 enveloppes. L'autre fonce au bureau récupérer tout le stock tampon (livres, figurines, tee-shirts, matos de salon, etc.).

19h00. Nous arrivons à Paris. Enfin, mon équipe. Car celle de Marco a lutté comme une malade pour accomplir la mission abonnés. En outre, petit passage in extremis à Ikéa pour quelques étagères supplémentaires. La tension grimpe d'un cran. On a encore strictement rien installé. Pire. On n'a rien chargé... Maintenant, il faut, nous concernant, tout assembler, mettre sous carton, descendre les deux étages et se lancer dans une opération de Tétris. La Pix'mobile ne faillira pas à sa réputation. Pas aujourd'hui. Soudain du bruit. Nos amis de Gameblog - avec lesquels nous partagions le stand - nous demandent s'il resterait pas un peu de place pour du matos. "Bien sûr les amis ! De quoi s'agit-il ? Rien de fragile j'espère ?", m'enquis-je. "Nooooon, trois fois rien !", rétorque Julo, "juste de grands cadres en verre avec des illustrations magnifiques signées Papayou". Ambiance. Quand je vous disais que la Pix'mobile ne faillit pas à sa réputation, ça n'a jamais été aussi vrai !

21h40. Mon équipe arrive au Parc des Expos, non sans quelques bouchons typiques sur l'A3... De tendus, nous sommes passés à übertendus (©Séb). Pourquoi ? Parce que nous avions omis un détail stupide. On partait du principe qu'on pouvait finir l'installation à 3h00 du mat', c'était pas un problème. De toute façon, on sortait d'une telle spirale avec les récents bouclages, que nous n'étions plus à quelques heures de sommeil près. Seulement voilà. L'Orga de la Japan Expo nous accueille avec des sourires bien ennuyés : "On ferme dans un quart d'heure..." Je dégaine le téléphone et grelotte Marco : "T'es où ?" "On est là dans une heure". Hum, hum... J'explique la situation à la charmante demoiselle (un étrange tatouage semble descendre le long de son cou et je ne peux m'empêcher de me demander : "Mais jusqu'où descend-il ?"), rien n'y fait. J'obtiens l'autorisation de vider la Pix'mobile. Ça nous avance pas des masses : on a tellement de marchandises qu'un deuxième camion a été nécessaire, et on ne l'aura pas le lendemain. Il faut absolument le vider le soir-même. Chaque chose en son temps. Mon équipe s'active...

De loin, j'aperçois le staff SEGA : "J'ai deux palettes de jeux pour vous, les gars. Faudrait que vous me les preniez. Elle sont sur mon stand". Ok. Chaque stress en son temps. On s'active. Les minutes passent. Il est 22h30, on ne nous a toujours pas foutus dehors. Je regarde notre stand voisin, Namco-Bandai. Ils sont un peu en retard. Ça peut jouer en notre faveur. La Pix'mobile est vidée lorsque Marco et sa team arrivent. Je fonce voir la direction : "On doit absolument installer notre stand !" Eux : "Non, mais les mecs ! Il est 23h00. Franchement, vous abusez..." Un peu de négociations, deux trois arguments bien placés, et hop, je viens à bout du boss. Enfin, presque : "Ok, je vous laisse décharger. Mais franchement, si je vous vois monter quoique ce soit, ça va barder sévère !". Promis. Merci. Les photos attestent  qu'on est totalement seuls ! Ou presque (merci Namco). Opération vidage du camion n°2...

On n'a évidemment pas bouffé. Mais ça, c'est pas important. 2h30 auront été nécessaires. Un seul diable pour véhiculer tous les cartons... Et nos petits bras un peu fatigués. On n'a jamais autant speedé. Chance incroyable : on n'a fait tomber aucun carton. À 1h30, tous les cartons - y compris les deux palettes de jeux SEGA - étaient sur notre stand. Namco était toujours en plein boom. On se pose la question : "On ose ? On n'ose pas ?". D'après les plans de notre stand - carré, rappelez-vous, on a compté une vingtaine d'étagères Ikéa à monter. "On ose ?". Inutile de trahir la confiance de l'Orga de la Japan. Nous n'étions pas censés arriver si tard. Ils nous ont accordé une faveur. Faut éviter de se les mettre à dos. Et nous voici repartis pour nos camions. Pack de bières, sandwichs... On n'a pas faim. On est lessivé. Il faut qu'on soit là à 7h00 le lendemain matin pour commencer l'installation. Il est 2h00. Nous avons encore 1h00 de route pour rentrer chez nous. Histoire de dormir deux ou trois heures. "Et si on dormait dans les camions ?", suggère l'un. "Et si on se prenait un petit hôtel à côté ?", incite l'autre... Mais on aspire tous à une seule chose : être dans nos lits à nous, après avoir pris une bonne douche de rigueur... Voici à quoi ressemblait le stand lorsqu'on l'a quitté mercredi soir. Et tel qu'on l'a trouvé jeudi matin à 7h00...

Vous comprenez pourquoi nous n'étions prêts jeudi qu'à 11h59 ? Cette petite histoire pour rappeler que quand on veut on peut (ton très héroïque) : les abonnés devaient - à défaut de recevoir leur Pix avant tous les autres - au moins obtenir la certitude que nous avions pensé à eux avant de penser aux ventes de la Japan Expo. Il me faudra sans doute écrire un autre post ultra long pour vous narrer nos aventures une fois sur place... Car, il nous est arrivé tant de trucs hallucinants sur ces 4 jours... Encore merci à tous !

Séb