Un soir quelque part dans notre hemisphere, une serie d'evenements etranges s'enchainent sans logique apparente: un employe est licencie de facon humiliante, un immigre est violemment agresse dans la rue... Parmi ces personnages singuliers se detache Karl, au visage couvert de cendres. Il vient de mettre le feu a son magasin de meubles afin de toucher la prime d'assurance. Cette nuit-la, personne ne reussit a dormir. Le lendemain, les signes d'un chaos imminent commencent a apparaitre. Karl prend conscience de l'absurdite du monde et combien il est dur d'etre humain.

 

Quel étrange film étrange... Un OFNI à l'humour très très spécial. Bienheureux celui qui s'assoit. Un rythme lent. Des protagonistes mort-vivants, suicidés, un russe pendu qui cherche sa défunte soeur, un magicien qui scie pour de vrai mais par erreur un innocent volontaire du public, un poète fou, une entreprise de crucifix, des sacrifices de petites filles, du lyrisme dans le métro, dans les rues, partout dans cette critique acerbe et insolite d'une société qui meurt lentement, qui souffre et qui se torture sans cesse. Bienheureux celui qui s'assoit. Et le chauve sans chapeau.

Le métrage est un cauchemare froid et baroque avec un emballage fascinant, d'une bizarrerie hors norme, mais qui laissera de côté le spectateur lambda vite lassé par le rythme et le côté incensé du récit. Un film unique que Luis Bunuel aurait adoré !