Les yeux révulsés, l'écume aux lèvres, la tête étourdie par divers spasmes, les mains frétillantes tels des poissons fraîchement sortis de l'eau et les genoux dans la bouche, je viens de voir The Legend of the Sacred Stone, un wu xia pian made in Taiwan pas comme les autres.

Hystérique et ingénieux comme du Tsui Hark, l a caméra se perd dans les chorégraphies des protagonistes à plus de 100 k/heure. Elle fonce et bondit, s'envole et s'écrase sous l'énergétique pouvoir des acteurs en bois et en toile, surentraînés des doigts... Legend of Zu et Zu Warriors from the magic mountain, les deux références que l'on balance dès les premières images. The Legend of the Sacred Stone est fou, hystérique, souvent incompréhensible, il ne s'arrête de pilonner nos yeux que le temps d'installer une nouvelle intrigue. Et c'est reparti, au dessus des enfers, sur un point en ruine, à coté d'une porte au subtil mécanisme, dans le désert... Les épées volent, s'entrechoquent dans d'énormes éclaboussures de fusion célestes. Le film, en plus d'être un roller-coaster pour cervelles masochistes, se paie le luxe d'FX haut de gamme qui appuie ce rendu dément au film.

Le clou du spectacle est au niveau des protagonistes : ce sont de jolies marionnettes dans la plus pure tradition chinoise. OVNI certified !