Après un tatouage et un déménagement, me voila de retour pour une nouvelle critique de film. Aujourd'hui, Fright Night plus connu sous le nom de Vampire, vous avez dit Vampire ?

De plus, le remake de Fright s'apprête à sortir d'ici peu, je vous propose donc la chronique de l'original ainsi que du remake dès sa sortie. 

On y va ? 

Charley Brewster est un Lycéen normal, il vit avec sa mère, sort avec sa petite amie Amy ou avec son meilleur ami Edward " Evil Ed". Charley est aussi un grand fan de films d'horreurs. Il ne rate jamais une occasion de regarder l'émission Fright Night présenté par Peter Vincent, ancienne star de films de vampires. Sa vie se verra bousculer le jour où Jerry Dandrige s'installe dans la maison à coté de chez lui. Jerry est un homme étrange, il ne sort que la nuit mais surtout possède un cercueil dans son sous-sol...

Sorti en 1985, Fright Night fut une véritable surprise à l'époque. Succés au box-office, bénéficiant d'un suite quelques années plus tard, produits dérivés, jeux vidéos, comics ou encore roman. Pourquoi ? Fright Night est un savant mélange d'horreur, d'humour avec un poil d'érotisme. Et le tout réalisé avec beaucoup de talent. Il en sera de même pour le second opus qui, malgré un relatif echec au cinéma, deviendra culte dès sa sortie en cassette.

Fright est donc une réalisation Tom Holland à qui l'on doit le scénario de Psycho II mais aussi de Fright NIght part 2. Il est aussi l'oncle du chanteur d'Offspring. Pas un grand nom du cinéma donc, mais pas un mauvais réalisateur pour autant. 

Au casting, Chris Sarandon en vampire, connu pour être la voix de Jack Skellington de l'êtrange nöel de Mr Jack. Mais aussi William Ragsdale, héros, connaissant la gloire par le biais de Fright Night. Amanda Bearse dans le rôle d'Amy et Stephen Geoffreys en Evil Ed. Du connu et du moins connu donc pour ce casting. 

Excellent choix d'acteurs, Chris Sarandon jouant le vampire avec brio, alternant humour noir et séduction. Il représente à merveille l'imagerie vampirique. 

N'oublions pas Roddy McDowall en Peter Vincent. Incarnant avec talent un acteur vieillissant, se reposant sur ses anciens films. Peter Vincent résonne comme la représentation d'un Béla Lugosi, incapable de changer de style, refusant le changement. Personnage très intéressant, amené à changer tout au long du film, sorte de double incarnation, l'ancienne génération devant s'adapter à la société actuelle mais aussi triste représentation de ces acteurs laissés à l'abandon survivant grâce à un semblant de "renommé".

 

Très bien réalisé, Fright Night aborde la période du passage à l'age adulte, la notion de différence mais aussi les premiers émois de jeunes adolescents. En effet, le film par une approche horrifique jouera sur plusieurs plans différents et cela avec beaucoup de réussite.

L'histoire peut ainsi se lire de diverses manières.

Le passage à l'age adulte, ce moment où le jeune garçon se doit de prendre des décisions par lui même, s'émancipant de l'autorité parentale pour devenir homme. Cela se traduira dans le film par un héros fan de films d'horreurs, s'émancipant peu à peu de cet univers, acceptant le monde qui l'entoure ainsi que ceux qui l'entourent et ainsi ne plus se cacher derrière la naïveté de l'enfant. 

Le film aborde aussi la différence de chacun par le biais du vampire représentant en quelque sorte l'homosexualité.

Il est clair que le vampire s'installant dans la maison avec son ami "colocataire" n'est pas que le symbole vampire-goule mais aussi homosexualité. Par ce message, le film nous montre notre incapacité à accepter ce qui est différent. La première réaction du héros étant de vouloir "détruire" ce qu'il voit comme différent.

Il est aussi question de sexualité, d'envie mais aussi de désir lorsque l'on est un jeune homme ou une jeunne femme en devenir.  Mais aussi comme nous avons pu le voir avec Peter Vincent, la symbolique d'une "ancienneé génération devant s'adapter pour éviter l'oubli. 

Fright Night est de ces films qui ne vieillisent pas ou alors très peu. La portée du message restant intacte avec le temps. Il en est de même pour les FX, toujours biens réalisés. Il est toujours plaisant de voir des bons FX à l'ancienne, réalisés "à la main". 

Le film ne serait pas aussi bon s'il  ne possédait pas aussi une bonne dose d'humour. Mais attention, pas d'humour potache mais plutôt une bonne dose d'humour noir. Jouant sur les non-sens et autres situations insensées dans un monde "pragmatique".

Fright Night est donc un excellent film, culte encore aujourd'hui, n'ayant pas à rougir devant les films actuels. Plus profond qu'au premier abord, plus intelligent que le simple film de vampire basique. Fright Night est une oeuvre à voir et à revoir. Ne serait-ce que pour se préparer pour le remake qui s'annonce encore une fois catastrophique. Le vampire étant joué par Colin Farell...qui n'a fait qu'un seul bon film dans sa carrière, Bons baisers de Bruges.