The Goon : 

Dessin et scénario, Eric Powell.

Le Goon à une sale gueule, personne ne le niera mais personne n'ira lui dire en face. Gros bras à la force démesuré, Goon est toujours accompagné de son acolyte, Franky le petit nerveux. Il est aussi le bras droit du plus puissant mafieux de la ville, Labrazio. Ses ennemis ? Un prêtre zombie voulant créer une gigantesque armée de...zombie.

La force de ce comics est avant tout son aspect parodique. Powell use et abuse de tous les codes des films de monstres mais aussi des comics de super-héros. Au format épisodique, chaque chapitre vous raconte une histoire différente. Cela n'empêche pas pour autant la présence d'un fil directeur pour faire avancer l'intrigue principale. 

L'humour, omniprésent, est la véritable force de l'ouvrage. Retrouver un méchant ayant un bras surdimensionné car il a une main coincé dans une boule de bowling, des zombies tous plus sutpides les uns que les autres. Mention spéciale pour la séance de torture de zombie par la diffusion en boucle d'un soap...

On ne pourra pas passer sur les dialogues, toujours droles et surtout très bien écrit ( le vendeur de jambon...). Chaque dialogue et chaque situation est encore plus folle que la précédente.

 

 

 

Un comics avec une sorte de morse medium, ça s'achète.

 

 

 

Tony Chu :

John Layman au scénario et Rob Guillory au dessin.

Tony Chu ne peut manger que des betteraves. Pourquoi ? Parce qu'il est cibopathe. Il peut, en mangeant un aliment, retracer physiquement la nature, l'origine, l'histoire de ce qu'il ingurgite. Bizarrement, cela ne marche pas sur les betteraves. Au premier abord cela peut sembler un peu nul comme pouvoir, seulement Chu est inspecteur et manger un bout d'une victime lui permet de coincer le criminel...Ah ! et n'oublions pas que Tony Chu vit dans une société totalitaire suite à la grippe aviaire. Le poulet se mange par le biais de la contrebande.

La force du comics ? Son humour corrosif et assez subversif au final ainsi que son univers complétement barré. Le dessin est quant à lui très bon, baignant la ville d'une ambiance dégueulasse. Tout est sale dans cette ville et on le sent. Pourquoi subversif ? Le comics ne se privera pas de critiquer le gouvernement, le institution ou autre fils à papa. Tout est fait de manière intelligente et l'on ne tombe jamais dans l'humour gras qui tache.

Mention spéciale pour les deux personnages principaux. Chu et Savoy. Chu est un petit flic, malingre, peu sur de lui et assez pointilleux. Savoy est tout l'inverse. Les dialogues ainsi que les situations que vivront ces deux héros sont toujours très savoureuses.

 

 

 

Je ne peux que vous conseiller d'acheter ces deux comics ! Une bonne bouffée d'humour ça fait toujours du bien !