Quatres jours se sont écoulés depuis la disparition de Luisa Llorente dans la maison Valdemar. Deux expeditions sont lancés à sa recherche, Nicolas Tramel, engagé par le patron de Luisa, ainsi que Ana et Eduardo, deux collégues partant à sa recherche.

Suite de la chronique du premier. Je passe donc sur le real', je vous renvois sur le premier article pour plus de précision quant à l'historique du film. Le premier épisode était assez prometteur, l'intrigue prenait son temps mais annonçait quelque chose de vraiment intéressant. Malheureusement, la seconde partie se permet d'être assez mauvaise.

Un des premiers défauts de cette suite est son rythme. S'emmelant dans de multiples flashbacks, des sous-intrigues peu développés et une ligne directrice trop floue. Pourtant le tout semble intéressant au départ, un homme un peu fou entendant des voix ou alors cette gitane isolée dans la forêt. Malheureusement à trop vouloir developper son intrigue, à trop vouloir rendre son récit riche, le réalisateur perd le spectateur. Les flashbacks n'aidant pas car inutile pour le récit. Il aurait éte beaucoup plus intéressant de centrer le récit sur le groupe à la recherche de Luisa. 

Les enjeux dramatiques passent complétement à la trappe, la finalité du film n'étant annoncé qu'au cours des 5 dernières minutes. Il est triste de voir que le jeu d'acteur est moins bon que le premier. Les personnages annoncés dans le premier épisode se révélant beaucoup moins bons et intéressants que le couple de La Herenzia Valdemar. Ce "non-jeu" empêchant ainsi un attachement aux protagonistes principaux.

 

La fin du premier laissait sous entendre une suite se rapprochant du cauchemar d'Insmouth, des villageois fous, sous l'infuence des Dieux Anciens. La suite jette tout à la poubelle. Oubliez Lovecraft, vous ne retrouverez à aucun moment son ambiance ni son univers dans ce métrage.

Semblant plus devoir remplir un cahier des charges, le réalisateur accumulent les figures Lovecraftiennes sans les comprendre ni les utiliser intelligemment. On pourrait parler de l'apprition de Lovecraft dans le métrage, il intervient pour donner des conseils à Lazaro et c'est tout. Faire apparaitre l'écrivain pour le rapprocher de la quête du héros est interessant car le Necronomicon est en jeu. Mais cela ne sert à rien si ce n'est satisfaire dans le sens du poil l'amateur de Lovecraft.

 

Il en est de même pour l'univers même de Lovecraft. Vous entendrez parler des cultistes propres à l'univers de l'auteur ou alors des Dieux Anciens et même de Cthulhu. Mais pendant quelques secondes, au détour d'un dialogue, sans jamais servir le récit. On ne ressent à aucun moment l'emprise des Dieux Anciens ni leurs puissances. Le Necronomicon est à peine utilisé. Les cultistes ne ressemblent pas à grand chose d'ailleurs. 

Il est toujours intéressant de voir un film adaptant l'univers de Lovecraft, ça l'est beaucoup moins quand chaque figure ou code n'est là que pour s'affilier à Lovecraft sans respect. Un petit peu comme l'adaptation de Silent Hill au cinéma, on retrouve les codes, les figures mais cela n'en fait pas pour autant du Silent Hill.