Paxton et Josh, deux étudiant américains décident de parcourir l'Europe pour y faire la fête, durant leurs voyages il feront la rencontre d'Oli, jeune islandais partageant la même envie de s'amuser. Leur voyage les aménera en Slovaquie pour y trouver une résidence pleine de filles, belles et faciles. Tout semble parfait jusqu'au moment où Oli disparait...

Eli Roth n'est pas un mauvais réalisateur, il a déjà pu nous montrer son talent dans le très bon Cabin Fever. Hostel est donc bien fait, bien filmé malgré certains choix douteux et possédant une assez bonne ambiance. Roth nous présente une slovaquie assez malsaine, gangréné par le crime et l'appat du gain. Tout semble louche une fois que nos héros pénétrent dans cette ville. Il n'y a rien à dire sur le jeu d'acteur, pas parfait mais assez bon pour que cela ne gêne pas. 

Le problème du film n'étant pas la forme, qui reste correct mais le fond qui lui est assez pauvre.

 

Commençons tout d'abord par le "scénario". Qu'un groupe de jeune parte en vacances s'éclater,ok. Qu'il décide d'aller coucher avec tout ce qui bouge, pas de souci. Qu'il décide d'aller faire la fête un soir et que comme par hasard un jeune fumant au troisiéme étage d'un immeuble les voit et décide de les inviter chez eux...déjà c'est louche. Ensuite que le dit jeune homme parle aux héros d'une soi-disante maison où ils pourront faire la fête avec des femmes couchant avec tout ce qui bouge même si t'es un gros sac....c'est plus que douteux en plus de présenter une image peu reluisante de la femme.

Mais qu'ils tombent sur cette maison où ils ne vont donc  trouver que des filles, toutes belles et en plus voulante toute coucher avec le trio..ça bloque. J'ai voulu outrepasser tout ça mais déjà à ce moment du film, alors que la "boucherie" n'a pas commencé, je voulais stopper.

Que le film ne soit pas crédible, c'est une chose et on peut s'en foutre. Mais cette accumulation de circonstances, de rencontres fortuites pas si fortuites, de gens louches casse toute immersion. Et encore je ne parle pas de la fameuse rencontre,dans le fameux wagon avec une certaine personne que l'on devine encore une fois très louche.

 

 

Les fils de la narration sont beaucoup trop gros, beaucoup trop prévisible. On devine le film au bout de 5 minutes. Aucun enjeu dramatique vu qu'Eli Roth les cassera un par un. Que ce soit l'homosexualité non avoué d'un des héros, des peurs d'un autre ou du passé louche du dernier, Roth n'en gardera aucun. Il se permettra même un message assez douteux sur le fait d'être homosexuel, à savoir qu'il vous suffit de coucher avec une fille pour redevenir hétérosexuel...bref ! 

 

Eli Roth prend le temps pourtant de poser ses personnages. Le film met du temps avant de tomber dans sa partie "gore". Ainsi il n'y a aucun attachement pour les héros, on ne fait que regarder sans compatir ou souffrir avec eux.

 

 

Mais passons au coeur du métrage. 

C'est à plus de la moitié du film que le rythme s'accélére. les disparitions s'enchainent, un des héros enquêtent, l'ambiance commence à devenir poisseuse. Et tout retombe. Hostel basculant ensuite dans le torture-porn de bas étage. Encore une fois, l'enjeu narratif passe aux oubliettes pour laisser place à de la violence. Gore qui malgré la présence de Nicotero aux FX, peine à surprendre.

Les explications aux sévices seront vaguement expliqués, les motivations à peine esquissés. 

De plus, certains plans font plus penser à du cinéma comique qu'à un film d'horreur. Je pense à cette tête sortant de la porte ou alors de cette homme glissant sur une boule de torture faisant ainsi tomber sa tronçonneuse qui le sectionnera. Sur le papier cela ne semble pas choquant mais en film cela fait doucement sourire.

 

 

Au final, Hostel n'est pas un bon film, ni mauvais non plus mais n'arrivant jamais à décoller et cassant tout effet dramatique, scénarisitque du métrage. 

J'attends toujours un film de ce genre me permettant de casser cette image de film à la violence sans but. Il est certain que dans ce film, Roth donne un sens à son gore mais malheureusement n'arrive pas à aborder ce qui aurait rendu le film beaucoup plus intéressant, la condition humaine, son côté bestial etc..