Il est de ses titres qui marquent.
Beaucoup d'entre vous se souviennent avec émotions de certaines oeuvres
croisées aux détours des décennies précédentes et qui nous sont
devenues cultes par leurs mécanismes de jeu, leur univers artistiques,
leur histoire...

A l'heure de la nouvelle génération de machines il est bon de
remarquer que beaucoup de promesses n'ont pas encore été tenues (c'est
d'autant plus vrai pour les suites de licences à succès qui ont le
malheur de tourner en rond sans réellement profiter du potentiel, peut
être trop important, que propose la technologie d'aujourd'hui).

Et voilà qu'un titre, pesant moins d'un GO de données et en
téléchargement pour 10€ vient boulverser l'ordre établi. Jamais je
n'aurais pensé avoir ma plus grande émotion sur cette génération de
machines via un titre téléchargé.

A l'heure où pour rentrer dans des frais de développement
titanesques il est de bon ton de proposer de plus en plus de
possibilités pour tuer ses ennemis virtuels, Flower prend toute
l'industrie à contre courant en toute nonchalance et sérénité.

Ici le mal est l'homme symbolisé par son désir sans cesse inassouvi
de prendre l'ascendant sur la nature. Le réalisateur nous propose
d'incarner un pétale. Un simple pétale de fleur par lequel tout peut
changer.
Pas une ligne de dialogue, pas une once d'histoire. L'histoire
justement, c'est le joueur qui la fait au grès du vent, en redonnant
des couleurs à la nature heurté par les actes de l'être humain.

Tout pourra être dit sur cette oeuvre. Il est donc bon de se
pencher sur la leçon qu'elle peut donner à une industrie arrivant à
maturité.
Flower nous démontre que:
1) Un jeu vidéo n'a pas nécessairement besoin d'une histoire alambiquée
2) Un moteur physique peu servir à autre chose qu'a tuer et détruire un environnement
3) Le public est près a recevoir et plébisciter l'innovation
4) Le jeu vidéo est encore une terra incognita

Ça peut être le cas d'une oeuvre comme, disons un puzzle games, qui
reprennent les points énumérés plus haut. Oui, cependant quand ses
titres se focalisent sur des émotions basées sur le challenge et le
stress, Flower se focalise seulement sur les émotions, de toute nature.
Au même titre que d'autre formes d'art (peinture, littérature). En ça,
Flower nous ouvre les yeux sur les territoires encore vierges qui
restent a fouler dans l'univers de notre média favori.

Et pour toutes ses raisons, Flower restera gravé dans ma mémoire.