Après avoir finit Resident Evil 5 (qui définitivement porte mal son
nom) j'ai pris conscience d'une chose: depuis ma première partie de
"Kung-Fu" sur NES jusqu'à ce générique de fin de l'oeuvre de Capcom
combien de personnes ai-je tué?

Première question: pourquoi n'y ai-je pas pensé avant. Et bien tout
simplement car cette vérité m'est apparue grâce, ou à cause, c'est
selon, le réalisme des opposants mis en scène dans ce Resident Evil.
Les yeux vitreux, la peaux pleine de sueur, une animation troublante
d'humanité, etc. Sur ce point on ne peut que saluer les développeurs.

Autre élément déclencheur le tableau de statistiques de fin de partie:
Nombre de tués: 2.457
Ayant grandit en milieu rural il s'agit à peu près de la population de mon village d'enfance. Choc.

Quand je me débarrassais de mes opposant dans "Kung-Fu" à coup de
poings et pieds, outre le fait que j'étais enfant, cela n'était
absolument pas choquant en soi de "supprimer" une bouillie de pixel.
Aujourd'hui cette course au réalisme remet en question la moralité de nos acte. Tout est question de perspective...

Finalement dans Resident Evil 5 qui est le vrai mal: Tri-Cell,
représenté par Wesker, qui fait des tests à grandeur nature sur un
village africain, ou alors nous, joueurs, qui incarnons un duo de choc
et de charme en exterminant tout ses "mutants" au physique bien trop
humain pour justifier l'adage du "on ne tue que ce qui nous effraie"?
La question mérite d'être posée.

Certes le cinéma, et la littérature avant lui, a proposé ses thèmes
guerriers et le lot de morts, mais le fait d'être acteur et non
spectateur de ses meurtres n'est-il pas gênant?

Autre calcul: si tout les joueurs du monde entier ont tué ne
serait-ce que 100 personnes au cours de leur parcours alors l'humanité
entière serait déjà décimée.

Ne serait-il pas temps que les joueurs s'acharne à atteindre d'autre but que la destruction pur et simple?
Noby Noby Boy semble ouvrir une nouvelle voie: les joueurs PS3 de
toute la planète sont reliés entre eux pour atteindre un but commun
autre que le nombre de morts maximal.

Je ne condamne pas les oeuvres violente et guerrière, j'avoue même
sincèrement prendre un malin plaisir à m'y perdre, mais j'aimerais
qu'un budget comme celui qui a servit à financer Resident Evil 5 , et
que j'imagine conséquent, soit aussi utilisé pour d'autre expériences
interactive. Notre média n'en sortira que plus grand.