Bioshock premier du nom est un de mes jeux préférés de cette génération. Il va ainsi de soit que j'attendais Infinite au tournant, surtout au vu du consensus lors de sa sortie. J'ai préféré patienter quelques temps avant j'y jouer, histoire d'attendre que la liesse générale soit passée et ainsi pouvoir prendre du recul sur le jeu. Qu'en est-il?
La première heure du jeu est formidable. Vous débutez l'aventure en vous balladant dans la splendide ville de Columbia, qui fourmille de détails : discussions d'habitants (ultra caricaturales, certes), cassettes radios, affiches... La DA, dans un style radicalement opposé à celle de Bioshock original, est, vous la savez, superbe. Cette première heure est tellement agréable que lorsqu'on passe à la partie FPS plus classique, on est un peu déçu. 
Cependant, la première moitié du jeu est vraiment correcte, bien rythmée et le scénario se dévoile tout doucement en conservant de nombreuses interrogations qui nous incitent à continuer. Cependant, première chose qui me dérange dans Infinite, c'est que l'histoire progresse très peu du début à la fin. J'irais même jusqu'à dire que l'interet de cette histoire ne réside que dans sa scène finale... En effet, même aux trois quart du jeu, on ne sait pas grand chose de plus qu'au tout début. J'ai commencé à perdre patience au milieu du jeu (à partir de Finkton où ça m'a réellement gonflé). Du coup, je me suis honnetement forcé pour le terminer... Surtout quand j'ai vu la direction du scénario, beaucoup trop irréaliste avec cette histoire de failles et de ce qu'on voit à la fin. Le premier Bioshock avait égament des éléments fantastiques mais il y avait une tentative d'explication et cela restait assez cohérent (les plasmides, les petites soeurs...), alors qu'ici, c'est le gros bordel. Incohérences, des éléments non justifiés par la trame... Voilà ce qui m'a fait décroché de l'histoire. Je n'ai à aucun moment réussi à m'y intéresser comme ce fut le cas pour les deux premiers épisodes. Et c'est vraiment dommage, car il y a un réel travail sur l'enrobage, la direction artistique et certains thèmes abordés. Au final, le jeu est une grosse déception tant j'attendais quelque chose capable de me marquer autant que les deux autres épisodes.

Il y a tant de choses à dire sur Infinite. Je préfère ne pas trop m'étaler ici, au risque de partir dans tous les sens (je crois que c'est déjà le cas) et de rendre cet article indigeste. Peut être une critique à l'avenir!

Parlons donc de l'ost. Je ne la trouve pas formidable. Attention, je parle de l'ost, pas de la bande son. La bande son est pas mal : les sons d'ambiances, l'utilisation de musiques connues (Mozart ou même Cyndi Lauper!), tout ça est très bien. Mais les musiques composées pour le jeu sont relativement transparentes et cruellement en deça des chef d'oeuvres musicaux que sont les deux premiers opus. On retient assez peu de morceaux au final, 3 ou 4 à tout casser. Voici le premier, Lighter Than Air, que l'on entend au début, juste après la "scène dans l'église". Bonne écoute.

Bioshock Infinite - Lighter Than Air

 
Comme toutes les pistes de l'OST, ce thème fait la part belle au violon, qui ici est très léger, très doux : on pourrait même dire qu'il nous caresse les oreilles. On retrouve la patte Schyman, mais le style est complètement différent de celui employé pour Bioshock 1 et 2, dont les musiques étaient beaucoup plus oppressantes. Preuve en est que le compositeur sait se diversifier tout en restant cohérent avec son oeuvre.

Passons maitenant au "gros morceau" de l'ost : Elizabeth, tout simplement. Enjoy!

Bioshock Infinite - Elizabeth

 
Elizabeth est à Infinite ce que The Ocean on his Shoulders et Pairbond sont à Bioshock 1 et 2, sans cependant atteindre leur niveau. Par contre, Elizabeth s'inscrit dans un style radicalement différent : on quitte la mélancolie pour quelque chose de plus enjoué, de plus dynamique. Un morceau qui représente au final bien le personnage, ainsi que son espoir de quitter Colombia. C'est notamment ce que je ressent avec l'envolée débutant à 0:55, concluant magnifiquement le morceau.

Comme je l'ai souligné plus haut, la bande originale a été composée par Garry Schyman, ce virtuose du violon. Il est également à l'origine des ost de Resistance, Front Mission Evolved ou Dante's Inferno, des ost plus conventionelles.

Sur ce, à la prochaine!

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