Avec la nomination de la britannique Veronica Rogers à la tête des opérations commerciales de PlayStation, la prise de pouvoir des cadres dirigeants européens s’achève enfin. Jim Ryan, PDG de la toute puissante SIE et principal artisan de cette grande lessive, en profite pour décocher quelques flèches à destination de l’équipe sortante… 

« Elle jouera un rôle déterminant dans le développement de l’entreprise » , se réjouit la tête pensante de SIE. Pure produit européen, V. Rogers fréquente les bancs des prestigieuses universités de Cambridge et du London School of Economics avant de rejoindre Dell et Microsoft, excusez du peu. Elle suit de près Hermen Hulst, énième pion issue cette fois de l’écurie Guerrilla Games à être propulsé à un poste stratégique. « Je pense que tout le monde en Europe devrait être ravi, heureux et fier de ce qui se passe » , s’était félicité à son propos, le PDG de SIE dans les colonnes de GI.biz.

La branche nord-américaine de SIE désormais sous l’hégémonie du vieux continent alors que le Japon, ancien centre de gravité, n’est plus que l’ombre de lui-même, Jim Ryan dispose de l’autorité nécessaire à la transformation de SIE comme structure globalisée. Une nécessité managériale, l’impair du lancement échelonné de la PS4 a visiblement laissé des traces dans l’esprit de Jim Ryan. « Trois mois de retard sur le calendrier de commercialisation de la PlayStation 4 (…) ce n’était pas une bonne idée. Cette décision a été prise après une longue concertation, mais il y avait d’autres options sur la table » , réagit le haut dirigeant à l’occasion d’une entrevue accordée à Business Insider Japan.