Ceci est un post tiré du blog L'ombre d'un chat

Sy-Fy a même lancé une chaîne de Tv temporaire depuis le 21 novembre pour préparer le compte à rebours avant la fin du monde. Si ça, c'est pas un signe!

 

Yop amis futurs rescapés,

Oui, c'est un post de circonstance. Je dirais même plus, c'est un post à emmener avec vous dans le bunker que vous vous êtes bien évidemment construit dans votre cave (n'oubliez pas votre propre groupe électrogène pour mater des DVD, hein). Parce que le 21 décembre, c'est dit, tout va péter. En Alsace, ils ouvrent même un bout de la ligne Maginot ce jour-là, pour les anxieux : le fort de Schoenenbourg accueille les plus convaincus d'entre nous à partir du 20 décembre au soir (https://www.dna.fr/divers/2012/12/17/l-alsace-sauvee-de-l-apocalypse#jimage=AB348669-D4CD-4D88-9C02-DC1AB9CB5B45). Y'a quelque chose qui se trâme dans l'ombre, moi je vous dis. Alors, mieux vaut être préparés à ce qui vous attend.

Et c'est bien connu, rien de tel que le cinéma pour anticiper le pire. Des films sur la fin du monde, il y en a une tripotée. C'est une jungle, une apocalypse version pelloche dans laquelle vous aurez besoin d'un guide pour vous orienter. Histoire de pas être surpris quand vous y serez.

Je me propose. Ce qui tombe bien, vous en conviendrez. Alors vous penserez à moi quand je viendrai vous voir, après, pour vous taxer des clopes et un morceau de poulet. Ca me dit quelque chose, tandis que j'écris cette phrase : avec la crise, y'en a déjà pas mal qui sont en mode survie, vous me direz...

 

I. Les films qui nous racontent la fin du monde et les théories qui y mènent

 

Alors voilà, à quoi pourrait bien ressembler cette fin du monde que les Mayas nous ont annoncée ? Les différentes hypothèses possibles sont exposées par le hors série de Science et Vie de décembre. Il est absolument excellent.

Je passe sur le coup du boson de Higgs, dont j'ai déjà parlé dans un précédent post (https://www.gameblog.fr/blogs/noiraude/p_78831_boson-de-higgs-et-si-la-fin-du-monde-c-etait-vraiment-le-21-) et qui n'a pas donné lieu pour l'instant à de vrai film. Encore que : une de mes précédentes bafouilles parle justement de ça et de l'initiative de quelques physiciens du CERN bien barrés. Une apocalypse Boson ? Après tout, pourquoi pas... Je vous invite à regarder Decay (c'est gratuit) en vous référant à mon article sur le sujet - https://www.gameblog.fr/blogs/noiraude/p_79416_decay-un-film-d-horreur-gratuit-et-tourne-au-cern.

Au registre des hypothèses pouvant mener aux festivités du 21/12 (j'écarte délibérément les hypothèses de catastrophe à long terme), voici dont ce que l'on a, et les films qui les mettent en scène :

- La chute d'un astéroïde géant ou d'une planète.- Un gros caillou qui tombe sur terre, et bonjour les tsunamis, le nuage de poussière géant qui cache la lumière du soleil, la glaciation, les éruptions volcaniques, la disparition de la faune et de la flore... Bref, la fin de l'humanité par excellence. Dans le genre, il y a de quoi s'instruire au cinéma, du presque "intimiste" Deep Impact de Mimi Leder au nettement plus pompier Armageddon de Michael Bay avec Bruce "sauveur du monde" Willis. Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare, plus récent, surfe sur le même sujet mais en prenant le parti d'une comédie romantique, tandis que le Melancholia de Lars von Trier se fait poème visuel d'une beauté et d'une inspiration sidérantes. Sublime.

Melancholia.


- Une pandémie mondiale.- C'est dans cette catégorie que l'on peut évidemment placer tous les films à tendance zombie (ceux de George A. Romero en tête, mais aussi quelques perles comme Infectés, 28 jours plus tard ou même des navets comme la série Resident Evil). Plus sérieusement, deux films abordent la question d'un virus se propageant à vitesse grand V dans la population. Le premier, Alerte!, de Wolfgang Petersen avec Dustin Hoffman, montre que tout peut aller très vite, d'un petit singe malade à une menace pour l'humanité. Le second, Contagion de Steven Soderbergh, est peut-être moins haletant, mais de vrais spécialistes l'ont jugé crédible. Le SRAS, ça aurait pu donner ça.

- Une catastrophe climatique.- Alors là, c'est un véritable festival.  Qu'elle soit liée à un problème lié au soleil, à la pression de l'homme sur son environnement, la catastrophe climatique fait fantasmer le cinéma. Dans Fusion, de Jon Amiel, le noyau de la terre arrête de tourner et provoque des catastrophes climatiques terribles. Le jour d'après, de Roland Emmerich, évoque de son côté un brusque et totalement changement climatique, un nouvel âge glaciaire. Sunshine de Danny Boyle part de son côté du postulat que le soleil s'apprête à mourir, avec toutes les conséquences que cela implique pour la vie sur terre. 2012, de Roland Emmerich à nouveau, revient sur un problème du noyau de la terre pour expliquer la catastrophe mondiale -le réalisateur s'en donne à coeur joie- et enfin, Predictions d'Alex Proyas postule que la catastrophe climatique survient parce que la planète a une date de péremption. Ah, et matez Take Shelter, si ce n'est pas encore fait. Un petit bijou du genre, tout en retenue.

- Une guerre nucléaire.- Etonnamment, ainsi peu de films traitent frontalement de ce sujet, sans doute parce que l'on a du mal à imaginer - à admettre? - que l'homme puisse être assez idiot pour être la cause directe de sa propre extinction. Néanmoins, dans le genre, on pourra s'arrêter sur le très noir Malevil de Christian de Challonge (avec un excellent Serrault), ou s'intéresser au superbe et très humain Dernier testament de Lynne Littman, qui montre la force de l'Homme face à ce genre d'événements. Le jour d'après, de Nicholas Meyer, n'occulte rien des terribles conséquences de l'hiver nucléaire. C'est un inratable, là encore.

 


Malevil.

- Une invasion extraterrestre.- Le septième art semble convaincu que nous ne sommes pas seuls dans l'univers, et que "les autres" sont tout sauf une espèce amicale. Dans le genre, impossible de passer à côté du remake de La guerre des mondes réalisé par Spielberg. Plus ancien, le remake de l'Invasion des profanateurs de sépultures, intitulé L'invasion des profanateurs et réalisé par Philipp Kaufman (1978), montre de son côté une invasion beaucoup plus insidieuse et finalement infiniment plus terrifiante. Côté guéguerre contre les aliens, on a World Invasion Battle Los Angeles versant réaliste, et Independance Day versant fun. Cloverfield montre l'arrivée de forces cthuluesques sur terre en version caméra au poing et Skyline devient épreuve de survie face à l'ennemi. Enfin, pour les plus courageux, Life Force, l'étoile du mal, de Tobe Hooper (Massacre à la tronçonneuse, c'est lui), propose pour scénario un virus choppé par des humains sur une météorite et les transformant en vampires de l'espace. Fallait oser.

 


L'invasion des profanateurs.

- L'éruption d'un supervolcan.- Ici encore, assez peu de vrais films sur le sujet (pourtant, il y aurait de quoi faire, un supervolcan comme celui du Yellowstone pouvant voiler le soleil pendant des années s'il entre en éruption), les documentaires étant nettement plus abondants. mais je retiens Supervolcano, de Tony Mitchell, et Le pic de Dante, variante rigolote quoique pas tout-à-fait apocalypsesque du genre.

- La main de Dieu.- Absente de Science et Vie, cette catégorie-là, je l'ajoute moi-même. Pour ceux qui y croient, on ne sait jamais. Dans le genre, il y a La fin des temps de Peter Hyams avec l'illustre Schwarzi, la plus ambitieuse saga Damien The Omen (la trilogie), ou l'amusant Légion, l'armée des anges, qui ressemble fort à un home invasion. Plus ésotérique, le 11.11.11 de Darren Lynn Bouseman vaut mieux que ce qu'on en a dit ici ou là.

La fin des temps.


II. Survivre dans un monde de brutes

Maintenant que vous savez à peu près ce qui risque de nous tomber sur la tête, je m'adresse à ceux qui auront la chance -ou pas-, d'échapper à la catastrophe. Parce que oui, l'apocalypse ne sera qu'un début. Quand vous sortirez du fort de Schoenenbourg (cf plus haut), Il va falloir apprendre à vivre sans électricité, dans un monde ravagé. Chercher à bouffer, de quoi boire. Constituer des stocks de clopes parce qu'il ne sera plus question de tirer une tige à un copain comme à l'université. Et savoir se battre, pour protéger les fesses de sa copine adorée. C'est pas moi qui le dit, mais Hobbes : l'homme n'est devenu un animal social que parce qu'il ne pouvait faire autrement pour prospérer face à une nature qui ne l'avait pas fait partir gagnant d'emblée.

Ici encore, il y a de quoi passer du temps devant la TV. On va juste laisser de côté les séries Walking Dead et Revolution -en les signalant quand même au passage- pour se consacrer au cinéma, notre véritable sujet. Evidemment, impossible de passer à côté de La route, de John Hillcoat, évocation glaçante de l'humanité post-apocalypse. Dans le genre zombie, allez voir du côté de 28 semaines plus tard ou de Automn of the living Dead,  et si vous êtes plutôt dragons, allez voir ce qu'il est possible de faire contre des bestioles comme ça dans le très injustement mésestimé Règne du feu.

 

Le règne du feu


Côté survie, outre le fantastique Livre d'Eli, je vous conseille chaudement Les fils de l'homme, d'Alfonso Cuaron, ainsi que l'excellent L'armée des douze singes, qui mêle, sous la caméra virtuose de Terry Gilliam, apocalypse et voyages dans le temps. Si vous avez un scientifique capable de vous pondre une machine à voyager dans le temps sous la main, vous parviendrez peut-être à  éviter la catastrophe, on ne sait jamais.

Si vous avez envie de voir les bénéfices à maîtriser un art martial ou une bonne technique de combat dans le monde d'après, je vous laisse avec Mel Gibson dans Mad Max II et III, ou avec Jean-Claude Vandamme dans Cyborg. Et si vous voulez profiter de la catastrophe pour vous essayer à la nouvelle cuisine, je vous conseille chaudement Soleil vert.

Soleil vert.

 

Si vous voulez comprendre pourquoi la maîtrise de l'alimentation est vitale, faite un tour du côté de The Divide, de Xavier Gens. Et si vous êtes plutôt du genre à vouloir sauver le monde, partez à la recherche d'un vaccin avec Doomsday ou Je suis une légende (le remake avec Will Smith est très recommandable). Ah, j'oubliais, si les robots prennent le contrôle et que l'humanité est asservie dans un monde virtuel, cherchez le lapin blanc avec Matrix. Si ces mêmes robots mettent le monde réel à feu et à sang, optez plutôt pour Terminator. Enfin, si vous vous réveillez en présence d'une nouvelle espèce dominante, apprenez à faire profil bas en regardant Stake Land (vampires) ou La planète des singes (singes, of course). Et si jamais la planète est inondée, apprenez à nager et regardez Waterworld -même si, suite à ce film, c'est la carrière de Kevin Costner qui a coulé.

 

Voilà. Je tiens à préciser ici que les films évoqués sont une sélection totalement subjective et certainement loin d'être exhaustive. Aussi, inutile de contester mes choix ou de vouloir me brûler en enfer parce que j'aurais oublié votre petit chouchou préféré. De toute façon, c'est inutile. D'abord parce que de toute façon, la fin du monde se chargera de vous venger d'ici quelques jours. Ensuite, parce que du fond de mon bunker, je ne vous entends déjà plus crier...