Hello tous,

En ce début de soirée, le test -qui traînait un peu- de MGS Solid HD pour PS Vita, compilation pas totalement impeccable mais néanmoins indispensable pour tous les possesseurs de la portable. Comme d'habitude, vous retrouverez ce test, ainsi qu'une approche assez pointue de la dernière extension "Gods & Kings" de Civilization V, sur le site https://www.dna.fr/loisirs/jeux-videos. Bonne lecture !

 

Un plaisir pas furtif[25. 8.2012]

 

Les consoles portables nouvelle génération sont à la fête : après la 3DS, c'est au tour de la PS Vita d'accueillir la compilation HD de l'une des séries les plus emblématiques du jeu vidéo. Mais Metal Gear Solid HD Collection n'est pas exempt de tout reproche. Adaptation mineure d'une licence majeure ?

 

 

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Metal Gear Solid pose en immuable héros la figure du Snake, à travers les époques et l'héritage génétique... 

Dans l'histoire du jeu vidéo d'infiltration, Metal Gear a tout inventé, ou presque. Les origines de la saga, faut-il dire, remontent à un temps que les plus jeunes ne peuvent même pas connaître : c'est le défunt standard MSX, contemporain des premiers pas de la Nintendo Famicom, qui a accueilli les deux premiers opus 2D de cette saga légendaire. Il y a 25 ans de cela. Une paye...

Les aventures de Snake ont ainsi marqué l'ère des consoles 8 bits, séduisant la grande foule des joueurs, notamment, lors de leur passage sur NES. Mais surtout, elles sont revenues sur le devant de la scène à l'aube de la 3D et des 32 bits de la Playstation. Metal Gear Solid PS1 a lui aussi, en son temps, constitué une référence incontournable. Quant aux deux opus qui ont pris la suite, initialement développés pour la PS2, ils ont définitivement assis la réputation d'une franchise qui a rendu célèbre son créateur, Hideo Kojima.

L'original, en haute définition



Que Konami capitalise sur cette saga historique n'est donc que logique. Il s'agit de faire découvrir aux nouveaux-venus certains des titres les plus emblématiques de l'épopée des jeux vidéo. Metal Gear Solid HD Collection propose de fait de parcourir à nouveau les niveaux redoutables des deuxième et troisième opus 3D de la saga. Le premier volet, lui, a été inexplicablement oublié dans cette cartouche. Elle n'en reste pas moins séduisante, et pour cause : ce sont des versions des jeux visuellement relookées, et haute définition, qui sont ici proposées.

La PS Vita en profite pour démontrer la puissance de son hardware. MGS 2 se redécouvre avec un plaisir non dissimulé dans ses environnements bleu métal et industriels que tous ceux qui ont connu le titre original n'ont pu oublier. MGS 3, lui, installe son action au coeur d'une jungle touffue, qui tranche radicalement avec le reste de la saga. Et gagne lui aussi considérablement, sur le plan visuel, à se déguster en haute définition.

Une jouabilité qui accuse un peu le poids des ans



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L'infiltration, ici, n'est pas un vain mot. 

Dotés d'un scénario solide, sans concession et d'une intrigue touffue, les deux titres n'ont rien perdu de leur intérêt. Pour autant, les années ont passé et les standards ont évolué, en termes de jouabilité. L'impossibilité de se déplacer accroupi, les restrictions appliquées à l'utilisation des armes à feu -la visée est pénible, par moments- rendent l'expérience parfois fastidieuse. Quant à l'interface de gestion des équipements, elle peut se révéler rédhibitoire : si MGS2 s'en sort encore relativement bien, MGS 3 demandera de naviguer dans les menus durant parfois plusieurs minutes pour trouver son bonheur, d'autant que les quelques adaptations permises par l'interface Vita ne sont pas totalement convaincantes. A l'inverse, le troisième opus intègre la gestion libre des caméras amenée par sa version Subsistence : un apport précieux qui a fait date dans la conception même des jeux d'infiltration.

MGS HD Collection, évidemment, n'aura par vocation à surprendre les fidèles de la série. On y retrouve tout ce qui a fait le succès de ces deux jeux cultes, restitués à l'identique de ce qu'ils étaient - leurs défauts inclus, dont notamment la faiblesse de l'IA des adversaires. Néanmoins, passer derrière les gardes pour les étrangler, endormir ses adversaires d'un coup de pistolet tranquillisant, se cacher derrière un mur ou dans les herbes pour échapper à la vigilance des gardes restent des loisirs tout-à-fait appréciables et même fortement recommandables à tous ceux qui seraient passés à côté du mythe jusqu'à aujourd'hui. Le Snake est décidément immortel...