Hello tous,

Aujourd'hui, publication du test de Resistance : Burning Skies, premier FPS Vita pas totalement à la hauteur des espoirs placés en lui mais finalement pas complètement raté non plus. Les fanatiques de la franchise y retrouveront leurs petits. Comme d'habitude, retrouvez l'intégralité du test, avec le verdict et les à-côtés, sur https://www.dna.fr/loisirs/jeux-videos. N'hésitez pas à y faire un tour, on y trouve aussi, en ce moment, le test complet de Dopamine sur Max Payne 3.

 

La Vita fait de la résistance [ 9. 6.2012]

Après un troisième opus qui avait su redorer le blason de la saga sur PS3, Resistance s'offre une incursion sur la nouvelle portable de Sony avec la lourde tâche de contenter des joueurs pour l'heure quelque peu en manque de titres de qualité sur le support. Mission à moitié remplie seulement : pas dénué d'atout, Resistance Burning Skies peine à trouver le souffle épique qui conviendrait pourtant à son rang.

 

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Resistance : Burning Skies inaugure le genre du FPS sur PS Vita. 

Depuis la sortie de la PS Vita, agrémentée d'un line-up de titres conséquent, difficile de trouver de quoi se mettre sous la dent sur le support. Au rythme d'un jeu par mois, la ludothèque de la nouvelle portable de Sony peine en effet pour l'heure à s'étoffer de manière satisfaisante. Paradoxe à la clé : s'il est logique pour une console toute récente de monter en puissance progressivement, l'attente des joueurs, elle, est plus que jamais à son paroxysme. Et chaque sortie est scrutée minutieusement, les jeux ayant le devoir de se montrer particulièrement convaincants.

Un jeu pompier



C'est précisément face à ce challenge que se trouve aujourd'hui Resistance : Burning Skies. Tirée de la franchise d'Insomniac Games, dont le troisième opus avait su laisser un excellent souvenir sur PS3, et confiée au studio Nihilistic, cette préquelle portable inaugure de surcroît le genre du first person shooting sur le support. Une indéniable démonstration technique à la clé : outre une réalisation honorable -les environnements sont souvent beaux (au contraire des cut-scenes absolument hideuses), et la fluidité jamais prise en défaut-, les possibilités de la console sont adroitement valorisées. La présence des deux sticks sur la console est parfaitement exploitée, tout comme les deux gachettes de tir/visée ou le pavé tactile arrière qui permet de courir d'une simple pression. Tout semble huilé, logique. Au point que l'on ressent les mêmes sensations, sur le plan du gameplay, que dans un jeu du genre sur consoles de salon. Une première.

Pour autant, Burning Skies ne réalise pas un sans faute, loin de là, concernant sa réalisation et sa narration. Le joueur, certes, y incarne un personnage résolument humain, Tom Riley, pompier de son état, époux et papa. Lorsque débute l'invasion Chimère (nous sommes en 1951), le héros est en train de sauver des vies au beau milieu d'un incendie. Le trait est appuyé, la valeur du personnage clairement indiquée. Et de fait, les 20 premières minutes de jeu sont source d'espoir, tant c'est le comportement de Nathan qui sert de moteur à l'évolution de l'intrigue. Sauver des vies, sauver sa famille.

Incohérences et autres regrets



La suite est moins convaincante. Burning Skies oublie rapidement de raconter une histoire pour se muer en jeu de tir décérébré, accumulant les approximations narratives. Comment ne pas sourire lorsque Nathan se transforme en véritable "Terminator" de la race Chimère, d'un simple claquement de doigts ? Comment ne pas s'interroger lorsque l'on se met à parler subitement d'invasion Chimère comme d'une évidence, alors que le nom de la race n'a jamais été prononcé auparavant? Le signe d'une réalisation peut-être un peu baclée, à l'image d'ailleurs d'un level design peu inspiré (l'effet "tunnel" est prononcé) ou de "cocasses" raccourcis de gameplay. Un éloquent exemple : dans les phases d'action, on surprend régulièrement un scriptage à l'excès du comportement des ennemis, qui se relaient sur des positions fixes telles qu'il suffit de prendre la pose pour les aligner les uns après les autres. De quoi rester perplexe.

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Visuellement parlant, la réalisation tient la route, mais n'est pas exceptionnelle. 

Burning Skies développe ses cinq à six heures de jeu en solo sur cette partition visiblement un peu bâclée. Etonnamment, il en résulte un titre malgré tout potentiellement accrocheur, ceci grâce à sa maniabilité bien huilée et son système d'armement bien pensé. Outre la variété des armes proposées -de la mitrailleuse au snipe, en passant par des concepts plus exotiques ainsi que la série nous y a habitués- il y a de quoi faire, et surtout de quoi personnaliser l'expérience : chaque arme peut être optimisée au gré de cubes bleus d'énergie que le joueur aura dénichés au fil des niveaux.

Et le multi ?



La série Resistance, enfin, a construit sa notoriété sur ses fonctionnalités online souvent assez poussées. Burning Skies n'échappe donc pas à un mode multijoueurs en ligne qui saura prolonger l'expérience solo. Jouable à huit, le titre propose trois modes différents ("match à mort", "match à mort en équipe" ou "survie", dans lequel les joueurs affrontent ensemble des hordes de chimères, les morts rejoignant les rangs des ennemis), peut-être un peu trop mous pour convaincre sur la durée. Mais comme les serveurs semblent pleins à l'heure actuelle, il serait dommage de s'en priver..