Visuellement, il y a vraiment du mieux, même si ce n'est pas encore la panacée.

 

 

Bonsoir à tous,

J'ai depuis quelques heures une copie de Silent Hill Downpour PS3 entre les mains. J'ai pu m'y essayer, et je me propose de vous livrer ici, en vrac, les premières remarques que le jeu m'inspire. Bien évidemment, un test complet suivra sous peu.

Le pitch : Cette fois, le joueur incarne Murphy Pendleton, un détenu en cavale un peu malgré lui, qui se retrouve du côté de Silent Hill après une petite astuce scénaristique que je ne révèlerai pas. Point positif : l'introduction du jeu, dans la prison, est de celles, ambivalentes, qui provoqueront sans doute le débat dans vos rangs. Elle a surtout le mérite de poser tout de suite le background et le caractère du héros. Plutôt bien foutu. Quant à la suite, je ne suis pas encore assez avancé dans votre ville préférée pour me prononcer, mais ça se présente plutôt bien.

Les quelques personnes rencontrées dans le jeu sont bien torturées, comme le veut la série...

 

La réalisation : Pour le coup, Silent Hill s'offre une vraie cure de jouvence. On est encore assez loin des standards d'un Resident Evil, le jeu rame parfois assez atrocement et les déplacements sont d'une rigidité assez désagréable, mais force est de constater que les environnements de Silent Hill sont bien rendus. La brume est toujours au rendez-vous, les décors sont ternes à souhait, mais pas que. Quelques rayons de soleil amènent un peu lumière, ce qui a pour effet de rendre la noirceur des séquences cauchemardesques encore plus vive. Beau travail au passage sur le level design, qui parvient à créer une cohérence entre le monde réel et les environnements générés par les cauchemars.

La musique : Daniel Litch (le papa de la BO de Dexter) est aux manettes, et ça s'entend. Les premières mélodies du jeu, notamment, renvoient furieusement au générique d'introduction de notre serial killer préféré. Un travail intéressant et inspiré, en tout cas...

Les créatures : Elles semblent s'anthropomorphiser, pour ce que j'ai pu voir pour le moment. Elles conservent une allure cauchemardesque, mais quelques échos d'humanité les rendent encore plus terrifiantes. J'avoue, j'accroche assez à leur look. Et leur cri fait froid dans le dos.

Parfois, la fuite n'est pas une option...

 

Le gameplay : Comme on s'y attendait, les fondamentaux sont au rendez-vous, avec une préférence marquée, cette fois, pour le corps à corps (basique, hein) même si les plus futés trouveront assez vite un gun dans l'aventure (ne loupez pas le dinner, surtout). Mais quelques nouveautés pas idiotes font leur apparition. La possibilité de regarder derrière soi est adroitement mise en valeur par certaines séquences de fuite, le jeu emprunte l'une ou l'autre séquence automatisée à Uncharted (se faufiler entre deux murs, ça ne vous dit rien?) et, surtout, il y a cette superbe idée de permettre au joueur d'entr'ouvrir une porte pour regarder ce qui se passe de l'autre côté. Brillant, flippant et génialement bien utilisé.

Le trouillomètre : Là aussi, je dois dire que Silent Hill Downpour surprend. On a beau connaître la formule, le titre parvient à faire monter doucement la pression, amenant le joueur petit à petit vers Silent Hill et l'invitant à s'enfoncer doucement dans un cauchemar qu'il ne comprend pas, au point de douter d'être sain d'esprit. Assez rapidement, l'on ressent une sensation d'oppression qui s'installe. Quelques séquences me font penser, au passage, au jeu amateur SCP 087 que Poufy a chroniqué (https://www.gameblog.fr/blogs/poufy/p_61336_attention-ce-jeu-peut-tuer). C'est fichtrement efficace, surtout si je prends en considération le fait que je n'en suis qu'à 3 heures de jeu...

Le sentiment de solitude est particulièrement bien rendu. Même le fond sonore sait y mettre du sien, au point que le bruit d'une cascade devient une bouffée d'air frais. 

 

En résumé

Globalement, ce Silent Hill Downpour me fait l'impression d'être un bon opus de la saga. Les baisses de framerate gâchent un peu le plaisir dans les environnements les plus ouverts, mais la mélancolie propre à la série est bien rendue, de même que cette impression de s'enfoncer dans une horreur indicible sans aucune échappatoire. Vatra Games, qui a repris le bébé, prend le relais de Double Helix en s'inscrivant dans la continuité, ni plus, ni moins. Pour les fans, c'est une bonne nouvelle. Pour les autres, c'est une opportunité de découvrir une licence mythique à travers un opus qui me semble de très belle tenue. Mais attention, à Silent Hill, personne ne vous entendra crier... 

Silent Hill Downpour et le remake Silent Hill HD seront disponibles le 29 mars en France.