Hello tous,

Ce soir, je vous propose le test de Virtua Tennis  4 World Tour sur Vita. J'en avais déjà un peu parlé ici et là, mais SEGA a réussi à redonner un certain lustre à sa franchise à la faveur de cette adaptation sur console portable. Au point que le jeu devient, à mon sens, l'une des acquisitions les plus judicieuses, avec Uncharted et Everybody's Golf, du line-up de la console...

Comme d'habitude, vous retrouverez le test complet sur https://www.dna.fr/loisirs/jeux-videos

Bonne lecture !

Service gagnant ! [ 6. 3.2012]

 

Si elle n'était pas forcément très attendue, la déclinaison portable de Virtua Tennis 4 surprend sur PS Vita. Le jeu de Sega, dominé de la tête et des épaules par Top Spin sur consoles de salon, s'offre une adaptation très réussie qui devrait mettre d'accord tous les adeptes de la balle jaune. Et servir, à l'instar d'Uncharted Golden Abyss, de porte-étendard à la petite nouvelle de Sony.

L'arcade pour vertu cardinale. Qu'on ne s'y trompe pas, Virtua Tennis 4 World Tour Edition s'inscrit dans la droite ligne d'une longue série de jeux qui ont leur place dans la belle -mais hélas un peu égarée- tradition des jeux de café. Là où Top Spin, sur consoles de salon, a fait de la finesse du toucher et de la multiplicité des approches pour les échanges sa marque de fabrique, le jeu de Sega a choisi la voie du fun et du divertissement débridé. Ici, les coups sont puissants, les matches très rythmés, mais on ne cherche jamais la finesse. On crée un décalage, on s'engouffre dans la brèche pour poser un coup droit ou un revers assassin qui laissera sur place l'adversaire. Un choix assumé.

Une formule connue, mais efficace



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Les plus grands champions du sport répondent à l'appel. Mais le roaster est un peu limité malgré tout... 

Sur grand écran, évidemment, Virtua Tennis 4 souffrait de la comparaison avec Top Spin 4. Mais sur PS Vita, en l'absence de son principal concurrent, le titre part nettement plus avantagé pour séduire les amoureux de la petite balle jaune. Une mission à laquelle il s'attelle d'ailleurs avec pas mal de bonheur, puisque le titre semble trouver un nouveau souffle à l'aune de la portabilité. Le petit écran de la Vita se prête particulièrement bien à ce jeu rudimentaire certes, mais où se dessinent adroitement les décalages et les opportunités de déborder la défense adverse. Et que dire de la qualité de la réalisation, qui enterre sans difficulté la version consoles de salon !

Côté gameplay, Virtua Tennis 4, sans surprise, propose pour l'essentiel une resucée de l'opus console. Les traditionnels combos coup droit/revers, slices, coupés, lobs et amorties y sont donc la règle. Suffisant pour assurer le spectacle. Le titre renoue également avec la tradition des coups surpuissants, matérialisés par une petite cinématique surlignant la réussite de l'attaque. Pour y parvenir, tout réside dans l'anticipation et le placement. Si la trajectoire de la balle est bien analysée, si le retour s'effectue au meilleur moment du rebond, il y a de fortes chances de placer une balle gagnante. Ou qui induira de toute manière un tel avantage qu'il sera aisé de monter à la volée ou de poser un smash assassin pour conclure le point.

Les possibilités tactiles de la portable, doit-on noter, sont mises à contribution pour qui le souhaite. La gestion des déplacements et des attaques, notamment, peut se faire sans toucher au pad ou aux boutons. On reste sceptique cependant, tout comme l'on est peu convaincu par quelques modes de jeu faisant usage de la technologie mais pas forcément totalement aboutis : la possibilité de jouer à deux sur l'écran de la console, en tactile, est minée par une vue aérienne ratée, et l'introduction de la possibilité de jouer à la première personne, en profitant des fonctionnalités gyroscopiques du hardware pour regarder le terrain, perturbe la jouabilité plus qu'elle ne la renouvelle. Faire l'impasse sur ces options ne sera donc pas nécessairement une mauvaise idée.

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La réalisation du titre est exemplaire sur Vita. 

 

La force du jeu en ligne



Mais pour le reste, Virtua Tennis 4 assure le spectacle. Si le challenge n'est jamais vraiment relevé en solo -les adversaires manquent de mordant-, si l'on reste un peu sur sa faim en termes de contenu, avec tout juste 18 stars -hommes et femmes- à incarner, le titre parvient à maintenir l'intérêt sur la durée grâce à un mode "World tour", avec création de son propre sportif, plutôt bien amené. Et bien évidemment, c'est le jeu en ligne (en simple ou en double) qui emporte la mise : affronter un adversaire humain reste un plaisir imparable dans ce genre de productions. Sega devrait toutefois songer à optimiser son interface réseau, celle-ci ayant eu à plusieurs reprises, depuis la sortie de la Vita, la mauvaise idée de se mettre en berne et de laisser les joueurs sur le carreau. Un impair qui mord la ligne blanche...