Autre nouveauté de la semaine sur les télévisions américaines, la nouvelle série de J.J; Abrams, "Une personne d'intérêt". Comme le titre du post l'indique,  ici aussi il y aura matière à suivre l'évolution de l'intrigue de près.

Inutile de rappeler que J.J. Abrams est le papa, à la télévision, de dramas à succès comme Alias, Fringe ou Lost. Au cinéma, on a notamment pu apprécier son sens de l'image et de l'histoire dans des films comme Cloverfield et Super 8. Autant dire que la nouvelle série du bonhomme était attendue. Et le premier épisode, diffusé cette semaine aux USA, ne déçoit pas.

"Une personne d'intérêt" (Person of interest) débute dans un métro. Mise en situation inattendue: la caméra focalise sur un SDF. Evidemment, ce SDF n'est pas comme les autres. Agressé, il met à terre pas moins de cinq voyoux, en quelques secondes. En réalité, le clochard n'est autre que Reese, un ancien d'un quelconque service secret américain, qui a quitté ses fonctions après avoir, semble-t-il, été incapable de protéger celle qu'il aimait. Homme détruit, Reese est tombé dans l'alcoolisme. Jusqu'à ce que sa route croise celle de Finch (Michael Emerson). Finch est un milliardaire, mais aussi un enfant du 11 septembre. Il a conçu le système de surveillance américain afin de parer à toute menace terroriste. Mais ce système semble également capable de prédire les prochains meurtres sur le territoire, sauf que personne ne s'y intéresse. Finch a donc conservé un accès backdoor à son logiciel, qui lui permet de collecter des numéros de sécurité sociale. Ces numéros, ce sont ceux des prochaines personnes impliquées dans un meurtre. Mais sont-ce les victimes, ou les assassins?

C'est là qu'intervient Reese. Finch lui propose d'enquêter, et de sauver qui doit l'être, en se basant sur ces numéros de sécurité sociale. Un geste bien altruiste. Finch, lui non plus, n'a pas été capable de sauver qui devait l'être à un moment de sa vie, et, d'après ses dires, il veut se racheter. Vérité? Manipulation? Le scénario, coécrit avec Jonatahan Nolan, semble plus complexe qu'il n'y paraît.

Mystère et promesses

L'épisode pilote de la série met un peyu de temps à se lancer, mais répond à toutes les attentes. La réalisation est sobre, mais efficace. Le choix de Jim Caviezel pour incarner Reese semble également prometteur. On connaît l'acteur pour la finesse de son jeu, aussi pourrait-il apporter une densité intéressante à cet anti-héros qui semble avoir pas mal de choses à cacher. Quand à Emerson, plus besoin de dire qu'il est impeccable, comme toujours, dans les rôles qui lui sont confiés.

JJ Abrams veut voir une proximité de cette série avec les films du Dark Knight. Effectivement, les thématiques en sont similaires.  Et si "Person of interest" tient ses promesses, s'il ne bascule pas dans le stand alone stérile, il pourrait bien y avoir là une voie idéale pour sortir de l'aventure Lost, encore trop dans les mémoires. A suivre de très, très près, donc.