Hello tous,

Encore un peu dans le jet-lag, j'attrape mon clavier pour vous parler du prochain Destination Finale, appelé à sortir sur les écrans français le 31 août. Ben oui, à Los Angeles, il est diffusé en 3D depuis une dizaine de jours. J'ai d'ailleurs pu être témoin de la première officielle sur Hollywood Boulevard, en présence des acteurs. Qui sont venus saluer les fans, ce qui était plutôt sympa (je vous mettrai la vidéo prochainement).

Destination Finale 5, donc. A priori, la franchise n'est guère ma tasse de thé, depuis un premier opus qui avait à l'époque su me tenir en haleine. Ainsi, c'est un peu circonspect que je me suis retrouvé devant l'écran. Avec un premier constat à la clé, cependant, sitôt les lunettes 3D sur le nez: pour la première fois depuis Avatar, voilà une utilisation intelligente et bien foutue du relief. A l'écran, le film joue autant sur la profondeur que sur les effets de jaillissement, et ceci avec une maîtrise que je n'avais pas vue depuis longtemps. Un truc qui ne trompe pas sur la qualité de cette 3D, d'ailleurs: en sortant de la salle, vous n'aurez pas mal au crâne pour un sou et la sensation d'être tout éclboussé de sang et de tripes. Le réalisateur, Steven Quale, a bossé avec James Cameron par le passé, notamment sur Abyss et Avatar. Ca se sent.

Le film en lui-même renvoie assez directement au premier (il se permet d'ailleurs un twist final plutôt sympa pour boucler la boucle de la série). Il en reprend, surtout, les bons aspects: un groupe de salariés d'une boîte qui part en week-end de retraite échappe à la destruction (impressionnante) d'un pont. Bien évidemment, la mort veut son dû, et va les chasser un à un... à moins que les informations distillées par le fameux coroner black de la saga (Tony Todd), immuablement mystérieux, ne parviennent à leur sauver la peau.

La caractérisation des personnages, effectuée à partir du point de rendez-vous pour le road-trip, aurait gagné à être un peu plus étoffée. Mais Emma Bell et Nicholas d'Agosto, plutôt bons dans leur composition, tirent vers le haut le casting qui, l'un dans l'autre, assure le boulot et permet au spectateur de passer un bon moment. Les mises à mort, elles, sont assez amusantes, et tirent pleinement parti des possibilités offertes par la 3D. Oubliez les deux précédents opus, vous verrez ici enfin ce que le relief peut offrir de nouveaux champs à explorer en matière d'éviscération, d'explosion, de crémation, j'en passe et des meilleures.

Surtout, Destination Finale 5 parvient, malgré quelques faiblesses scénaristiques (pourquoi les règles pour survivre doivent-elles changer? S'il y a une chose immuable, c'est bien la mort), à renouer avec ce qui faisait le sel du premier opus: une vraie capacité à foutre la trouille dans sa mise en scène des aléas du hasard qui débouchent sur des résultats aussi funestes qu'impressionnnants visuellement. Simplement interdit aux moins de 12 ans, le film m'aura fait détourner les yeux à certains moments. (SPOIL) J'en livre un ici: le coup du laser dans les yeux est proprement répugnant. J'en frissonne encore...(FIN DE SPOIL)

Oeuvre d'humour noir par moments, vrai film d'horreur ici et là et en tot cas thriller tendu comme c'est pas possible, ce Destination Finale est une bonne surprise. Un film à voir pour tous ceux qui aiment s'offrir de temps à autre un petit coup d'adrénaline dans une salle obscure. Laissez-vous tenter...