Rebonjour,

Avec mon précédent post, j'ai finalement réussi à éprouver les limites de ce bon vieux gameblog. Je confirme, donc: oui, il y a bien une limite dans le nombre de caractères autorisés par article^^. Ceci m'amène à publier dans un nouveau message la deuxième partie de mon petit almanach des films d'horreur qui pourront vous faire frissonner jusqu'au bout de la nuit. Voici, mesdames et messieurs, les rubriques qui complètent la première partie! Je mettrai progressivement à jour les notices de chaque film, histoire que vous sachiez à quoi vous allez vous confronter...

Les autres sections sont disponibles à l'adresse suivante: https://www.gameblog.fr/blogs/noiraude/p_35947_section-horreur-et-fantastique-ajoutee-horreur-y-a-plus-de-f

L'inspiration asiatique

I saw the devil: C'est LE film à ne pas rater dans cette catégorie. Dans ce polar noir et poisseux, Kim Jee-Won pose les bases d'un terrible jeu du chat et de la souris entre un flic en quête de vengeance et un tueur en série aussi impitoyable que ridicule. Le film fait terriblement peur, la violence est excerbée, mais la photo est sublime et la narration, d'une intelligence rare, place le métrage parmi les films les plus importants de ces dernières années. Un pur régal de cinéphile. On notera que le film, diffusé voici quelques mois à l'Etrange Festival de Strasbourg, est désormais dispo en blu ray et DVD. Comment, vous ne l'avez pas encore acheté?

     

 

 

The ring: Une cassette vidéo qui, une fois visionnée, enclenche une terrible malédiction débouchant sur la mort de celui qui l'a regardée: avec ce pitch assez fantaisitse, Hidéo Nakata a donné un sacré coup de projecteur en 1997 au film d'épouvante japonais. Ambiance toute en faux semblants, The ring joue sur le malaise pour installer progressivement la peur, et finit par franchement terrifier. On notera que Nakata a réalisé les deux autres opus de la trilogie, et que les Américains se sont lancés dans les remakes, mais rien à dire, c'est bien l'opus originel qui reste le meilleur.


Dark Water: Poésie, épouvante, horreur... Difficile de classer Dark Water, le deuxième très grand film d'Hideo Nakata. Sorti en 2002, le métrage place une femme et son enfant face à des événements surnaturels sur fonds de problèmes de logement et de détresse sociale. Un film d'unebeauté rare, doté d'une mise en scène intelligente autant qu'élégante, et qui sait lui aussi, à l'occasion, faire très peur au détour des cloisons. Un vrai petit chef-d'oeuvre du septième art.

 

Audition: Avec ce film de l'an 2000, Takashi Miike confirme son statut de pièce maîtresse du cinéma japonais. Un thriller vertigneux qui vire à l'horreur assez rapidement : on y suit la tentative de reconstruction d'un homme, veuf depuis sept ans, qui tombe sur la mauvaise personne au mauvais moment. Les psychopathes au féminin ne sont pas si fréquentes au cinéma, alors c'est à voir d'urgence!

 


Deux soeurs (sur le conseil de Gundream): Ceux qui suivent ce blog le savent déjà, je suis un vrai fan du cinéma sud-coréen. Et voici encore une preuve du dynamisme de cette culture du septième art, avec ce film de Kim-Jee Won daté de 2002. Une simple histoire de fantômes dans une maison y sert de base à un thriller psychologique absolument incroyable, et franchement flippant. Du réalisateur de "J'ai rencontré le diable", autre petite merveille figurant dans cette sélection.

 

Ju-on (The Grudge): Autre perle du cinéma japonais, The Grudge a été réalisé en 2002 par Takashi Shimitzu. Long métrage à tout petit budget, le film pose une histoire de malédiction familiale pour installer une ambiance franchement malsaine et assez dérangeante. Une vraie petite réussite, quand bien même certains n'ont pas adhéré au côté "cheap" de la mise en scène.

 

Ju Rei, la malédiction (sur le conseil de Gundream): Encore une histoire de fantômes avec ce film de 2004 réalisé par Kôji Shiraishi. Une étudiante prétend être suivie par une ombre, et disparaît. Bientôt, l'ombre s'attaque à son entourage. Un métrage qui n'est pas sans faire penser à The Grudge, et qui fonctionne sur les mêmes ficelles. Une petite réussite.

 

 

 

Les nuits rouges du bourreau de jade: En plein coeur de Hong-Kong, une sombre histoire de malfrats qui mènera les principaux protagonistes sur le chemin d'une adepte de la torture selon les rituels du bourreau de jade. Le résultat: un film sanglant, aux scènes parfois insoutenables, mais doté d'une photo remarquable et d'un sens de l'élégance qu'on ne s'attend pas à trouver ici. Pour leur premier film (2009), Laurent Courtiaud et Julien Carbon -deux protégés de Tsui Hark, quand même- assurent l'essentiel et livrent un beau métrage, hélas un peu plombé par la prestation très limitée de Frédérique Bel.

 

Les films qui vous collent au fauteuil

 

Cujo : Comment oublier ce classique de 1983, réalisé par Lewis Teague et tiré d'un roman culte de Stephen King? D'une histoire toute simple -un bon gros Saint-Bernard mordu par une chauve-souris, le métrage vire au huis-clos insoutenable en prenant le parti de se focaliser sur l'histoire de la mère et de son fils coincés dans leur voiture, sous la menace du chien déchaîné par la rage. L'oeuvre possède de plus une patine très "eighties", avec un côté sale qui rend l'expérience encore plus puissante. Voilà un film qui a sacrément bien veilli.

 

 

Shining: Le livre de Stephen King est déjà une véritable "masterpiece", mais que dire de l'adaptation cinématographique réalisée en 1980 par l'un des maîtres absolus du septième art, le défunt et regretté Stanley Kubrick? A travers cette histoire de fantômes et de folie au coeur d'un hôtel abandonné en pleine montagne, le plus fou des réalisateurs du XXe siècle donne à Jack Nicholson ce qui restera sans doute comme le rôle de sa vie avec celui tenu dans Vol au-dessus d'un nid de coucous. Le spectateur y plonge petit à petit dans le folie de Jack Torrance, et tremble du début à la fin pour la survie de la petite famille confrontée à ces événements qui la dépassent. L'une des oeuvres les plus terrifiantes de ces 50 dernières années, et un incontournable absolu pour tout fan de films d'épouvante qui se respecte.

     

 

 

Massacre à la tronçonneuse: Faut-il encore rappeler le pitch de ce classique gigantesque de l'horreur? Cinq jeunes amis font une virée à travers le Texas et tombent sur une famille de rednecks aussi dingues que dangereux. Evidemment, le carnage ne tarde pas. Sorti en 1974, ce film de Tobe Hooper s'inspire de l'histoire vraie d'Ed Gein, un tueur en série des années 1950. Il a été classé X et plusieurs fois censuré en France dans les années 1970. C'est dire combien il a pu choquer en son temps, et le film reste assez traumatisant aujourd'hui encore.



Psychose : Oubliez le remake, et préférez l'original d'Alfred Hitchcock, de 1960. Malgré son âge, ce film reste un monument du genre. L'histoire de Norman Bates, ce gérant de motel totalement déjanté, fait partie des classiques du septième art, et parvient aujourd'hui encore à scotcher tous ceux qui le regardent. A vous faire hésiter de dormir le long de la route aux Etats-Unis, si vous vous baladez un jour par là-bas...



Les oiseaux : Encore un Hitchcock dans cette catégorie. Sorti en 1963, Les oiseaux est le seul film du maître flirtant avec le fantastique, posant l'idée d'une révolte des oiseaux qui décident de s'en prendre à l'homme. Pas d'explications, mais une peur latente et quelques scènes cultes font de ce métrage un incontournable, bien que les effets spéciaux aient inévitablement vieilli.



L'invasion des profanateurs: Remake d'un film de 1956 de Don Siegel, ce métrage de 1978 a été réalisé par Philip Kauffmann et constitue à ce jour la meilleure adaptation de cette histoire d'aliens prenant la place des hommes durant leur sommeil.  La version de Kauffmann, portée par la prestation d'un gigantesque Donald Sutherland, a l'intelligence de traiter le sujet sous l'angle du complot et de la paranoïa, ce qui rend l'expérience encore plus oppressante. Un de mes films préférés, mais attention: vous risquez de ne pas oublier les hurlements des infectés pendant un bon moment...



Damien, la malédiction : Richard Donner n'a pas seulement donné vie à L'arme fatale et à Mad Max, il est également derrière la caméra pour Damien, la malédiction, un classique de 1976 racontant les premiers pas de l'antéchrist sur terre. Le film a certes considérablement vieilli, mais conserve un intérêt en imposant son ambiance et ses non-dits. Les deux suites sont un peu plus anecdotiques, mais elles ont le mérite de donner une cohérence à l'ensemble.



The Descent: Six femmes s'offrent une virée spéléo, découvrent sous terre que l'heure du dîner a sonné et qu'elles sont au menu des créatures qui les pourchassent. Sorti en 2005, The Descent a été réalisé par Neil Marshall et porte haut les couleurs du survival. A noter qu'une suite existe, et qu'elle est elle aussi tout-à-fait fréquentable.



Le silence des agneaux: On échappe strict de l'horreur, mais quelle tension dans ce film de 1991 réalisé par Jonathan Demme. Tiré du roman éponyme de Thomas Harris, le silence des agneaux fonctionne sur la relation entre une agent du FBI (Clarice Starlin, interprétée par Jodie Foster) et un tueur en série redoutable quoiqu'incarcéré en hôpital psychiatrique (Hannibal Lecter, interprété par Anthony Hopkins). Si vous n'avez pas encore vu cet incroyable jeu du chat et de l souris, jetez-vous sur le DVD. Vous ne le regretterez pas. On notera que la suite et les deux préquelles données au film, moins impressionnantes, restent plus que convenables. Elles aussi sont tirées de l'oeuvre de Thomas Harris.



Misery : Adapté du roman flippant de Stephen King, Misery raconte le calvaire d'un romancier kidnappé par "sa plus grand admiratrice". Le métrage ne joue pas du tout dans le registre de l'horreur, mais distille des moments de pure frousse tout au long de l'histoire. Et les quelques effets visuels consentis par Rob Reiner, visiblement très inspiré, vous font détourner les yeux. Une des meilleures adaptations de King à l'écran, avec une interprétation magistrale des deux acteurs principaux, James Caan et Kathy Bates. Ils contribuent largement à rendre le film terrifiant.



Ca : Petite exception dans cette sélection, puisque "Ca", ou "Il est revenu", n'a jamais eu les honneurs du grand écran. Tiré du roman de Stephen King (encore lui), le métrage est en fait constitué de deux parties et a été destiné à la télévision. Réalisé par Tommmy Lee Wallace, il a été diffusé en 1990 et a d'emblée séduit par sa fidélité à l'oeuvre du maître. Bien évidemment, l'horreur y reste gentille, TV show oblige, ce qui rend la première partie -celle de la mise en place de l'intrigue et des non-dits- beaucoup plus convaincante que la seconde, lorsque les héros partent à la chasse au monstre.

 

Amityville, la maison du diable : Soit-disant tiré d'une histoire vraie, ce film de 1980 réalisé par Stuart Rosenberg raconte l'histoire d'une famille aux prises avec le diable qui possède leur demeure. Classique, mais le métrage a l'intelligence de jouer sur le registre de la religion et d'invoquer un symbolisme assez terrifiant pour figurer les manifestations du démon. Un vrai bon petit classique à voir, si ce n'est déjà fait...

 

Mondo cane : A l'origine de toute un genre (le documenteur à la Cannibal Holocaust  pour être clair), Mondo Cane est un film pseudo documentaire italien qui a vu le jour en 1962. Sa particularité: mélanger des prises de vue réelles et des séquences mises en scène pour emmener le spectateur à travers le monde, au fil d'évenements ou traditions plus ou moins insolites, choquantes, voire dégueulasses. Mondo Cane ne fait pas vraiment peur, a sacrément vieilli puisque les scènes filmées ont grandement perdu de leur caractère choquant, mais distille un authentique malaise, en flirtant avec la frontière du snuff puisque des animaux y sont mis à mort devant la caméra. Personnellement, j'ai du mal à adhérer à ça, mais le film fait partie de ces quelques incontournables qui ont donné naissance à l'horreur réaliste des années 1970 et 1980. A regarder en public averti.

 

Insidious: James Wan s'était fait connaître en réalisant le tout premier Saw, qui reste à l'heure actuelle le meilleur opus de la saga et une valeur sûre du film d'horreur. Avec  Insidious, le boss revient aux affaires et s'attaque cette fois à une variation sur le thème de l'esprit frappeur qui s'en prend à une petite famille amérciaine. Poltergeist, en son temps, avait déjà arpenté ce chemin, mais Wan revient sur le concept et propose un vrai film de terreur à l'ancienne, qui fonctionne remarquablement bien. Une pure réussite.


 

 

Les films de zombies



Night of the living dead: Que dire de ce film noir et blanc de 1970 passé à la postérité -bien justement d'ailleurs- sinon qu'il a fait de George A. Romero un réalisateur culte? La scène d'exposition est un modèle du genre, toute en non-dits et pourtant riche de sens. Dans un cimetière, un enterrement, un homme attaque. Les morts s'éveillent. Bientôt, quelques survivants se retrouvent dans une maison isolée, assaillie par des hordes de zombies. Mais le pire ennemi n'est parfois pas celui qu'on croit. Doté d'un sous-texte assez sombre sur la nature humaine, parfoisanalysé sous l'angle politique et renvoyant au bellicisme des années Viet-Nam, Night of the living dead a surtout inauguré un genre. Et lancé la carrière d'un réalisateur qui tissera sa légende au fil des cinq suites données à ce bijou du septième art. De celles-ci, on retiendra surtout Zombie (Dawn of the dead), sorti en 1983 et plaçant ses enjeux dans un temple de la consommation (un supermarché). Le jour des morts-vivants (1986), dont l'intrigue est installée au coeur d'un complexe militaire, est moins convaincant. Les trois séquelles récentes sont inégales: Land of the dead (2005) est un régal en humanisant plus que jamais les zombies, comme pour rappeler qu'ils ne sont que notre reflet déformé dans le miroir. Diary of the dead (2008) pose la question de l'image, de notre rapport à elle, et s'en tire plus qu'honorablement en confrontant la nouvelle génération à cette question. Survival of the dead (2009), enfin, manque singulièrement de rythme et a été particulièrement décrié par les fans. Il pose cependant un regard sur la nature humaine violemment cynique et désabusé. Peut-être est-ce pour cela que le film ne parvient pas à se faire aimer, mais il sera intéressant de le revoir dans une dizaine d'années...

 

28 jours plus tard

28 semaines plus tard (conseil d'SNK Forever)

Doghouse (conseil de Serial Butcher, pas encore vu personnellement)