L'un de mes plus beaux souvenirs de joueur remonte à 2001, lors qu'Americain Mc Gee's Alice débarqua un beau jour sur PC, par une froide nuit d'hiver. 10 ans après, voici sa suite, Alice retour au pays de la folie, que je déguste avec un plaisir immense depuis le début de l'après-midi. Le jeu, disponible sur PS3 et Xbox 360, est relativement classique sur la forme, en bon jeu de plate-forme 3D, mais impose définitivement une véritable patte graphique au détour des ses environnements tortués, fantasques et directement inspirés de l'oeuvre de Lewis Carrol. C'est un régal de retrouver, de manière décalée, des personnages cultes comme le chat du Cheshire ou le lapin blanc...

Alice: retour au pays de la folie n'est pas une oeuvre horrifique, contrairement à ce que j'ai pu voir ici et là, mais reprend le délicat équilibre de rêve et de peur qui fait le succès des fables et des contes depuis des siècles. Personnellement, j'ai adhéré, j'ai adoré, et je voulais simplement encourager tous ceux qui hésiteraient encore à se procurer au plus vite ce petit bijou de logiciel qui pose une fois de plus la question de l'existence d'une dimension artistique dans une oeuvre à vocation industrielle. Je préciserai simplement que le titre est déconseillé aux moins de 18 ans, mais davantage pour son point de vue décalé et déstabilisant que pour la violence qui y est présentée. Aux parents reponsables de s'en faire une idée avant de laisser leur(s) rejeton(s) s'y aventurer...