[POST déconseillé aux moins de 16 ans]

Bien le bonjour amis bloggueurs,

Je suis un grand consommateur de films d'horreur et d'épouvante. Mais je me retrouve désormais souvent, le soir, confronté à une situation pour le moins délicate: à force de faire mes commissions dans ce genre précis, je commence tout doucement à avoir fait le tour des productions dignes de ce nom. D'où l'idée de ce post, appelé à s'enrichir au fil du temps: je me propose de lister ici tous les films à caractère horrifique, gore ou épouvante qui sont dignes d'intérêt. Vous avez également la possibilité de suggérer les films qui vous tiennent à coeur, en commentaires: je me chargerai de les visionner puis d'en sortir une petite critique et de les ajouter aux films que j'aurai déjà sélectionnés.

Pour simplifier vos recherches, je vais catégoriser autant que possible ce listing. Ainsi, vous n'aurez plus qu'à faire votre shopping pour passer une bonne soirée frissons devant la télévision.

PS: je mettrai progressivement à jour les notices de chaque film, à l'image de ce que j'ai fait pour la première section. Histoire que vous sachiez à quoi vous allez vous confronter...

Les slashers

Halloween, la nuit des masques: Sorti au cinéma le 14 mars 1979, le film qui a rendu célèbre John Carpenter est l'une oeuvres fondatrices du slasher. On y découvre pour la première fois l'un des "boogeyman" les plus terrifiants du grand écran, Michael Meyers. Aujourd'hui encore, le film a peu vieilli, et se laisse déguster sans aucun regret. La figure impassible de Meyers, l'absence total d'explications et un sens de la mise en scène révolutionnaire ont définitivement installé ce film dans le patrimoine du septième art. Et c'est l'occasion d'y voir Donald Pleasance (Loomis) et Jamie Lee Curtis à ses débuts (Laurie Strode)


Halloween I et II (remakes de 2007 et 2010): Il fallait au moins un réalisateur comme Rob Zombie pour oser s'attaquer à l'un des grands mythes du cinéma. Le résultat est inégal, mais va en s'améliorant dans le deuxième opus. On découvre, à travers les deux remakes, une véritable envie de Rob Zombie de filmer aussi bien la terreur que provoque Michael Meyers... que le contexte social rendant possible la genèse d'un monstre. Deux films mésestimés, mais qui gagnent à être connus.

 

 


Haute tension: Première mention d'Alexandre Aja dans cette sélection, avec le film qui lui a ouvert les portes d'Hollywood. Malgré une fin bâclée, Haute tension, sorti en 2003, est une perle du genre. Il place une jeune femme face au meurtre des parents de sa compagne par un inconnu qui ignore qu'elle est présente. Franchement flippant, et annonciateur du fabuleux remake de "La colline a des yeux" réalisé quelques années plus tard par notre frenchie aux USA. En plus, la BO est génialissime. Je vous mets la bande-annonce ci-dessous, tiens...

 

 

Vendredi 13: Pas question de parler ici du remake, profondément navrant, mais bien de l'oeuvre originale de Sean Cunningham, sortie sur les écrans en 1980. L'histoire, tout le monde la connaît: quelques années après la mort dun enfant, Jason, par noyade au camp d'été de Crystal Lake, des meurtres commencent à être perpétrés. Bientôt, c'est le massacre. Evidemment, le film a vieilli, et a perdu un peu de sa capacité à terrifier. Il n'en reste pas moins le plus digne représentant de la saga Vendredi 13, et se laisse toujours regarder avec plaisir.

 

La maison de cire: Sorti en 2005, le film de Jaume Collet-Serra confronte un groupes de jeunes amis à deux tueurs dans une ville abandonnées, au milieu de laquelle trône un superbe musée de statues de cire. Evidemment, rien ne dit dans le guide de la visite comment ont été réalisées ces statues... Malgré quelques excès et des chutes de rythme, voilà une oeuvre efficace et originale. On notera qu'il s'agit d'un remake d'un film de 1953. Qui présente sur son aîné l'avantage de montrer la plastique d'Elisha Cuthbert et une Paris Hilton plus convaincante qu'à l'accoutumée...



Cold Prey: Moins renommé que les autres slashers, ce film norvégien de Roar Uthauq sorti en 2006 gagne pourtant à être connu, en digne représentant du genre au sein de cette sélection. Le pitch: cinq jeunes Norvégiens partent en vacances à la montagne, et y tombent sur un tueur en série particulièrement redoutable dans un hôtel abandonné. Efficace, très efficace. En plus, les paysages sont absolument fabuleux, ce qui ne gâche rien à l'affaire. On notera que le film a eu droit à une suite, tout aussi réussie, et qu'une préquelle sort ces jours-ci en dvd. Mais je ne l'ai pas encore vue.

 


Maniac: Sorti en 1980, ce film de William Lustig propose de suivre les traces d'un boogeyman particulièrement sadique et visiblement très marqué par sa mère disparue, c'est un euphémisme. L'oeuvre, culte pour les fans malgré son côté un peu cheap, se laisse regarder avec intérêt, mais force est de constater que le poids des ans se ressent. Reste une bonne interprétation et une vraie tension, qu'il faut sans doute attribuer à une manière assez dérangeante de filmer l'horreur presque dans la banalité. Un classique, donc. La bande-annonce est ci-dessous.

 

Les survival

The loved ones: Attention, voilà un petit bijou du genre pour l'instant passé totalement inaperçu. Réalisé par Sean Byrne en 2009, ce film australien démarre comme un teen movie -Lola est amoureuse, mais celui qu'elle désire la repousse- et bifurque soudainement pour devenir l'une des oeuvres les plus malsaines et flippantes qu'il m'ait été donné de voir ces dernières années. Le film écume actuellement tous les festivals en Europe, vous ne devriez donc pas avoir trop de mal à profiter d'une bonne séance. La bande-annonce ci-dessous vous donnera une petite idée du bijou...

 

 

La dernière maison sur la gauche: Débuts en fanfare de Wes Craven avec ce film de 1972 qui fait partie de mes plus grandes émotions cinématographiques. Deux jeunes femmes, Mari et Phyllis, sortent faire la fête et en profitent pour acheter de la marijuana à la personne qu'il ne fallait pas. Elles subissent les pires sévices. Mais là où le film devient brillant, c'est dans l'inversion totale des rôles, puisque la famille des victimes trouve le moyen de se venger de la plus horrible manière qui soit. Le pire, c'est que l'on éprouve une certaine jouissance à suivre cette intriguée fondée sur la loi du Talion. Une oeuvre certes datée, mais qui n'a rien perdu de sa force d'évocation et de son caractère politiquement pas du tout correct. Son remake de 2009, quoiqu'on en dise, reste très en-deça de l'original.

 

Funny Games: Tout le monde n'aimera pas ce film de 1998, réalisé par Michael Haneke. Pourtant, il y a du génie dans cette histoire de famille prise en otage par deux jeunes tueurs rendus encore plus terrifiants par l'absence totale de mobile venant expliquer leurs actes. L'oeuvre joue beaucoup sur les respirations pour installer son ambiance, et pose très doucement son implacable dénouement. Mieux vaut donc être en forme et très attentif à sa vision, pour l'apprécier pleinement. On notera qu'Haneke a fait le remake, quasiment scène pour scène, de son propre film en 2007, intitulé Funny Games US. A mon sens, moins fort que l'original.

 

Le sous-sol de la peur: Dans ce film de 1991,  Wes Craven -encore lui- propose une hallucinante variation horrifique sur les contes de fée de notre enfance. Un jeune adolescent, Fool, s'introduit dans une maison lors d'un cambriolage, et y découvre que la famille vivant ici cache de terribles secrets. Le métrage est sanglant, brutal et malsain, mais contrebalance cette noirceur par une très belle l'histoire d'une jeune princesse sauvée par son prince charmant. L'un des films les plus incompris de Wes Craven, et  critiqué très, très injustement. A voir d'urgence.

 

 

REC: Plus besoin de présenter ce film espagnol de 2008, réalisé par Paco Plaza et Jaume Balaguero. Une journaliste suit des pompiers sur une intervention qui tourne au cauchemar, un mal étrange s'emparant des habitants de l'immeuble secouru. le film, tourné caméra au poing, ne ménage aucun temps mort, et sa recette fait peu ou prou penser au succès du Projet Blair Witch. L'héroïne survivra-t-elle à cet enfer sur terre? La suite de REC est en revanche décevante, le remake américain également. On notera qu'une nouvelle suite et une préquelle sont en chantier.



Severance: Partis pour un week-end paintball, les employés d'une entreprise découvrent que face à eux, un groupe tire à balles réelles. Une chasse à l'homme hallucinante, qui s'aventure également adroitement du côté de l'humour noir, où le mot "survival" prend tout son sens. Sorti en 2006, ce film so british de Christopher Smith constitue, mine de rien, une vraie petite référence.

 


The thing: Déjà à l'origine du slasher-référence avec Halloween, John Carpenter est également responsable de l'un des survival les plus éprouvants de ces trente dernières années. En pleine Antarctique, un groupe de scientifiques se retrouve confronté à une entité qui les décime les uns après les autres... et qui peut passer d'un corps à l'autre. Psychose, paranoïa, folie... Dans ce huis-clos hallucinant, rien n'est jamais ce qu'il semble être. The thing est un essentiel, tout simplement. Et dire qu'il date de 1982... On notera qu'un remake est prévu pour la fin de l'année.

 

 


Détour mortel: Attention, âmes sensibles s'abstenir. Dans ce film de 2003 de Rob Smith, un groupe se perd en forêt et tombe sur une famille de fous furieux cannibales. Les meurtres sont gore au possible et la tension permanente. Malgré un petit manque d'originalité, voilà une oeuvre sacrément bien troussée, qui donne envie d'adhérer à l'histoire de ces jeunes sympas dépassés par des événements complètement flippants et délirants. Wrong turn -c'est son titre original- a vraiment bien vieilli. On évitera ses suites, en revanche.

 


Les proies: Sorti sur les écrans en 2008, Les proies, de son titre original El Rey de la Montana, est une belle petite surprise venue d'Espagne. Le réalisateur Gonzalo Lopez Gallego y met en scène deux personnages principaux pris en chasse dans une région isolée de la péninsule ibérique, et pose la question de la solidarité dans un contexte de survie. Le film n'est pas aussi terrifiant qu'on aurait pu l'espérer, sans doute par l'absence de scènes vraiment choc, mais il est efficace.

 

Wolf Creek: Sorti en 2004, ce film américain de Greg MacLean fait un peu figure de référence dans le genre du survival. Il met aux prises trois jeunes visitant le cratère de Wolf Creek à un sadique bien décidé à les en faire baver. Personnellement, je n'ai pas adhéré, ayant trouvé l'ensemble un peu mou du genou. Mais beaucoup d'autres  y voient un vrai bijou, d'où la présence de ce métrage dans la liste...

 

Délivrance: On termine par un classique absolu. Sorti en 1972, le film de John Boorman raconte la descente aux enfers de quatre Américains qui veulent s'offrir une virée en canoë et tombent sur des fous furieux bien décidés à leur faire vivre un vrai martyre. Un portrait acide de la campagne profonde américaine, un questionnement d'une noirceur rare sur la nature humaine font de ce survival l'un de mes films préférés, aujourd'hui encore. Et que dire de cette scène, cultissime, de duel entre une guitare et un banjo? Allez, je vous la mets en vidéo ci-dessous...

 

 

Les films crades

 


Reanimator: Dans la catégorie des classiques absolus, Reanimator se pose là. Réalisé en 1985 par Stuart Gordon, ce film aussi gore que drôle raconte comment un jeune scientifique met au point un produit qui permet de ramener les morts à la vie. Seul problème, le comportement des défunts n'est pas exactement celui que l'on espérait... On notera que Reanimator a bénéficié de la collaboration étroite de Brian Yuzna, alors producteur. Yuzna est le véritable papa de ce film, puis de la saga qui a suivi. Et qui mérite elle aussi le détour. Pour l'anecdote, Yuzna est venu l'an dernier au festival européen du film fantastique de Strasbourg parler de son travail et présenter Beyond Reanimator, un véritable ovni filmique. Un grand moment...

 

 

Hostel: Tout le monde n'aimera pas cette boucherie réalisée en  2006 par Elie Roth, mais il faut bien reconnaître que ce film, très typé torture-porn, est un modèle d'efficacité. L'histoire? De jeunes étudiants américains partent en virée dans les pays de l'Est, et tombent sur des vilains pas beaux bien décidés à lancer un nouveau d'activité dominicale pour leurs clients très friqués. Plus trash, tu meurs. Et un film où il ne fait pas bon être japonais. La suite, en revanche, est un navet.


Saw: Un tueur aussi sadique qu'ingénieux, des pièges mortels dans lesquels les victimes ont des choix moraux à faire... Lorsqu'apparaît Saw sur les écrans français, en 2004, le film de James Wan fait l'effet d'une bombe. Trash, sans concession, stressant et doté d'un climax particulièrement bien pensé, le film s'impose très vite comme une étape importante dans l'histoire du film d'horreur. A voir le nombre de suites et les innombrables tentatives de repomper la formule, on peut ne peut que le confirmer. Si seulement les séquelles avaient été de la même qualité...

 


La colline a des yeux: Il y eut l'original, sympathiquement mis en scène en 1985 par Wes Craven, puis il y eut le remake en 2006, d'Alexandre Aja. Indéniablement, le petit frenchie déjà auteur à l'époque de Haute tension a réussi à poser une petite merveille de film d'horreur en reprenant à son compte cette histoire de famille confrontée à des tarés au fin fond du désert américain. Au point de surpasser le maître, disent certains -dont je fais partie. Le tout sur fond d'essais atomiques, histoire de couronner le tout. L'un de mes meilleurs frissons de ces dix dernières années.

 

Les ruines: Quelques amis décident de s'offrir un trip au Mexique et tombent sur l'occasion de visiter une pyramide maya inconnue. Problème, ladite pyramide est envahie de plantes grimpantes pas sympa du tout. Avec ce pitch minimaliste, Carter Smith sort en  2008 l'un des films les plus éprouvants de l'année. Les ruines offre une descente aux enfers hallucinante à ses acteurs, coincés  dans un lieu envahi par une espèce qui les ronge -c'est vraiment crade- de l'intérieur. Il n'y a rien de pire que l'impuissance...

 

 

 

Bad taste: Nettement plus connu pour sa trilogie du Seigneur des anneaux, Le Neo-Zélandais Peter Jackson fut autrefois un maître du film gore. A découvrir absolument, Bad taste constitue l'un de ses films les plus maîtrisés dans le genre. Drôlissime et répugnant, le métrage de 1987 conte l'histoire d'Aliens bien décidés à approvisionner leur fast-food interstellaire en chair humaine. Où l'on découvre l'art de "renaître" tronçonneuse à la main...

 

Braindead: Peter Jackson, encore lui, est également à l'origine de ce film gore culte. Un virus transmis par un singe-rat de Sumatra transforme tous ceux qui y succombent en zombies affamés de chair humaine. Et seul un homme, le héros bien sûr, peut stopper la catastrophe. Aussi drôle que déjanté, et encore plus gore que Bad taste. La scène de la tondeuse à gazon est cultissime.

 

Dead Snow: Le Norvégien Tommy Wirkola se pose en digne héritier de Peter Jackson avec cette comédie gore mettant le spectateur face à des zombies nazis tout droit sortis de la deuxième Guerre Mondiale. La constante du genre, l'association de l'humour noir et des entrailles bien fraîches, sert de prétexte à un film plutôt enlevé et doté d'une scène d'ouverture assez géniale en la matière.

 


Cabin Fever: Elie Roth, déjà cité plus haut avec Hostel, se cache également derrière ce petit film de production bien plus ambitieux que ce que sa distribution confidentielle aurait pu le laisser penser. Le pitch confronte quelques jeunes en pleine forêt à un virus dévoreur de chair humaine. C'est crade, mais loin d'être idiot. Car le virus n'est peut-être pas le pire danger dans un tel contexte... On notera qu'une suite existe. On préfèrera faire comme si ce n'était pas le cas.

 


Society: C'est en 1989 que Brian Yuzna (Reanimator, voir plus haut) s'offre ce qui restera comme l'une des oeuvres majeures de sa filmographie. Il suit, caméra au poing, le périple d'un adolescent parano qui va peu à peu découvrir les dérives d'une secte monstrueuse, entre orgies, sexe, cannibalisme et mutations répugnantes. Particulièrement éprouvant à voir, mais un vrai classique, d'autant que le propos social, assez dur, est lourd de sens.

 

Devil's reject: Vraie-fausse suite de La maison des 1000 morts, ce long métrage de Rob Zombie fonctionne sur les bases d'une course-poursuite permettant d'en savoir plus sur la famille Firefly. Beaucoup d'humour, énormément de gore dans ce film qui aligne les gueules cassées avec une maîtrise assumée. Personnellement, je n'ai que modérément accroché, Rob Zombie ayant oublié de faire peur en bouclant ses scènes sur le mode de l'humour noir. Mais il y a là du cinéma, c'est incontestable.

 

Les films qui suggèrent plus qu'ils ne montrent

 


Alien, le huitième passager: L'équipage du Nostromo, revenant de mission, fait halte sur la planète LV4-26 et y rencontre une espèce inconnue. Bientôt, le xénomorphe passe à l'attaque. Que dire de ce monumental classique de Ridley Scott? Peut-être que c'est faute de moyens que le réalisateur a finalement peu montré la créature dans son film de 1979, ce qui a paradoxalement accentué l'angoisse générée par ce métrage aussi sombre que désespéré. Avec, en filigrane, une critique sur le monde des grandes firmes que personne n'a oublié. L'un des plus grands rôles de Sigourney Weaver, aussi... On notera que les deux opus suivants, de James Cameron et David Fincher, sont également des petits bijoux. On oubliera le quatrième, décevant. Et on s'intéressera à la préquelle, qui doit être réalisée par Ridley Scott, prochainement.

 


L'exorciste: Sorti en 1973, L'exorciste a marqué une génération entière au fer rouge. Aujourd'hui encore, le film de William Friedkin conserve une aura très particulière, montrant finalement peu de choses pour plutôt suggérer la possession par un environnement sonore de plus en plus oppressant, sur la musique culte de Peter Gabriel. Un classique parmi les classiques. On prolongera agréablement l'expérience en regardant L'exorciste: la suite (en fait, le troisième opus), directement réalisé par William Peter Blatty, l'écrivain à l'origine du livre. Il est, à mon sens, encore plus flippant que le film originel.

 

 

Rosemary's Baby: Mia Farrow et John Cassavetes trouvent sans doute leurs rôles les plus cultes dans ce film de 1968 réalisé par Roman Polansky. L'histoire d'un couple qui attend la naissance d'un enfant, enfant qui pourrait être le fils du diable lui-même. Tout le métrage joue sur le doute et la paranoïa, pour finalement perdre son spectateur dans un complot aussi épouvantable que cauchemardesque. Culte.

 


Le projet Blair Witch: Sans doute le plus joli coup de bluff de l'histoire du septième art. Daniel Myrick et Eduardo Sanchez dévoilent ce film en 1999, au terme d'un tournage effectué pour un budget ridicule. Enorme succès à la clé, mérité qui plus est. On y découvre, caméra au poing, le destin de trois jeunes étudiants bien décidés à faire la lumière sur la légende de la sorcière de Blair. Un grand frisson, et un vrai moment de cinéma. Surtout sous la tente, hein Josh?

 


Paranormal Activity: Oren Peli réalise en 2007 ce film qui fonctionne, peu ou prou, sur les mêmes basiques que Blair Witch Project. On y découvre une famille confrontée à un esprit frappeur, le tout emballé à la sauce documenteur grâce à des caméras de surveillance dispatchées à travers la maison. Un film efficace, qui fait franchement peur à la première vision. Le revoir est en revanche décevant.

 


La mouche: C'est un géant du septième art qui se trouve derrière la caméra, dans ce film cultissime sorti en 1987. On y suit la lente transformation de Jeff Goldblum en mouche, suite à une expérience qui a mal tourné. Les trois quarts du film, la transformation est suggérée. Puis l'on bifurque vers un film à l'horreur explicité, profondément malsain et mettant le spectateur très mal à l'aise. Le sens du viscéral de David Cronenberg, que l'on retrouvera exacerbé dans Le festin nu (à voir d'urgence!), fait mouche. Sans mauvais jeu de mot.

 


Le village: Un de mes petits chouchous dans la filmographie de Michael Night Shyamalan. On y découvr la vie d'un petit village confronté à une créature redoutable dans la forêt. Un film sur les croyances, les faux-semblants qui fait très, très peur par moments. Et qui fait rêver aussi, par la grâce de purs moments de poésie. Avec Incassable, l'une des plus grandes réussites d'un réalisateur surdoué, quoiqu'on en dise aujourd'hui.

 

 

L'orphelinat (conseil de KingJu): Juan Antonio Bayona réalise en 2008 ce film qui raconte l'histoire d'une mère de retour dans l'orphelinat de son enfance, et qui va y perdre son fils. Phénomènes surnaturels à la clé, à moins que... Une oeuvre toute en sensibilité, capable également de susciter le frisson en certains climax bien amenés. Un bel exemple de ce que le cinéma espagnol a pu apporter au genre horrifique ces dernières années.

 

Les films qui font aussi rigoler

 

Une nuit en enfer: Né en 1996 sous la caméra d'un Roberto Rodriguez alors en pleine forme, et fruit d'un scénario de maître Tarantino s'il vous plaît, "Une nuit en enfer" est un ovni pur et dur. On y passe de la franche gaudriole au thriller, puis du western à la mexicaine au un film de vampires où le sang coule à flôts. L'une des oeuvres les plus barrées de ces vingt dernières années, où se cotoient Tarantino, Clooney, Keitel et Salma Hayek, et décidément culte à souhait. Quoi, vous ne l'avez pas encore dans votre dévédéthèque? Impardonnable!

 


Scream I à IV: Est-il encore bien nécessaire de présenter la saga cultissime de Wes Craven, qui a su renouveler totalement l'image du slasher au coeur des années 1990? Ghostface, le tueur, a largement dépassé le cadre du grand écran, et l'association subtile de l'horreur, de l'humour et de la réflexion cinéphilique font de la tétralogie une oeuvre à part dans le paysage des films d'horreur. Je vous renvoie au passage à ma critique du quatrième opus, que vous trouverez dans les archives du blog.

 


Freddy, les griffes de la nuit: Wes Craven n'a pas seulement flanqué la trouille à toute une génération d'adolescents avec sa saga Scream. Quelques années plus tôt, en 1985 précisément, on lui devait également la genèse de l'un des plus grands monstres de films d'horreur, à savoir Freddy Krueger. Robert Englund a trouvé la postérité dans ce rôle de créature s'attaquant aux ados dans leur sommeil, et le film, aussi drôle -Freddy manie les bons mots- que flippant, reste tout-à-fait regardable. Avec les copines, puisque c'est également ce film qui a révélé un certain Johnny Depp...

 


Evil Dead, I, II et III: Attention, monument. Avec sa trilogie Evil Dead, Sam Raimi (Spiderman) a posé les bases d'une saga horrifique restée dans les annales pour sa capacité à faire peur tout en osant flirter -et ceci de manière de plus en plus ostentatoire au fil des opus- avec l'absurde. Le héros de la trilogie, Ash (Bruce Campbell, génial) y affronte les forces du mal avec une mauvaise volonté qui frise le gonflé. Mais c'est toujours mieux que de le voir s'encroûter dans son job de vendeur dans un supermarché, où il s'entête à clamer "Chez Pryba, les prix sont bas" avant d'aller casser la tête à quelques morts-vivants récalcitrants. Ou même de le voir draguer une princesse médiévale (Evil Dead III) avec la grace d'u pachyderme en rut et macho au dernier degré. Incontournable, et il paraît qu'un quatrième volet ne serait plus exclu...!

 

 


Shocker: En 1989, c'est un Wes Craven sans doute sous acides qui a réalisé ce petit film typé série B dans lequel on trouve à boire e à manger. Le début, la traque du tueur, est proprement terrifiant. Puis celui-ci passe sur la chaise électrique et poursuit son oeuvre, dans une ambiance que Benny Hill n'aurait parfois pas reniée. La course-poursuite avec le tueur, au beau milieur du métrage, est à ce titre un moment d'anthologie. A l'arrivée, Shocker est un ovni. 

 

 

Shaun of the dead (conseil de Serial Butcher) : Arrivé sur les écrans en 2003, ce petit film de zombies anglais a permis à son réalisateur, Edgar Wright, de devenir célèbre. A travers l'histoire de Shaun, fumiste absolu confronté à l'horreur absolue, c'est tout simplement l'une des meilleurs comédies horrifiques de ces vingt dernières années qui se dessine. Avec Bienvenue à Zombieland, mon autre chouchou dans le style...

 


Street trash: Un alcool frelaté qui fait fondre les clodos bourrés, et voilà un film d'horreur qui manie avec un bonheur certain l'art de l'humoure noir. Le seul film de Jim Muro, mais un énorme classique, à voir et à revoir même si le poids des années (le métrage est sorti en 1986) se fait un peu sentir.

 


 

Black sheep: Direction la Nouvelle-Zélande, patrie de Peter Jackson, avec ce film sorti en 2006 et réalisé par un p'tit gars qui n'a rien à envier aux années gore de son illustre aîné. Jonathan King pose l'histoire de moutons mutants tueurs au fin fond d'une ferme servant de laboratoire, et parvient non seulement à faire rire à gorge déployée, mais aussi à filer les chocottes pour de vrai. Le film a obtenu le prix du public et le prix spécial du jury à Gérardmer en 2008, et ce n'était pas volé.

 


Basket case: Mal foutu, mal interprété, cradingue, malsain et fauché, Basket Case aurait pu rejoindre les rangs très fournis des séries Z oubliées et enterrées. Mais Franck Henenlotter parvient en 1986 à donner un souffle exceptionnel à cette histoire de frères siamois séparés, dont l'un est trimballé dans un panier en osier. On rit, on est choqué, et on adore la balade à condition d'accrocher sa ceinture. A voir également, du même réalisateur, le politiquement très incorrect Elmer le remue-méninges...


Les films qui mêlent horreur et fantastique


Hellraiser: En 1987, Clive Barker se découvre le goût de la réalisation en adaptant à l'écran son propre roman, Hellraiser, qui pose de manière très neuve un regard sur la notion de sado-masochisme. Un homme entre en possession d'une voîte qui lui permet d'accéder au plaisir ultime par la douleur. Ilen finira dépecé, et poussera sa femme à tuer pour pouvoir récuperer son corps. Très malsain, mais on y sent déjà la patte d'un grand réalisateur, qui se confirmera trois ans plus tard avec Cabal (voir ci-dessous)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cabal: Attention chef-d'oeuvre. Quand le maître de l'horreur et du fantastique Clive Barker se retrouve derrière la caméra, cela donne Cabal, variation passionnante sur le thème du monstre qui, avec une poésie rare, bat en brèche tous les a priori. Imaginez un monde dans lequel les monstres des contes se sont réfugiés sous terre, pourchassés par les humains. Ces monstres vont être découverts, et à nouveau faire l'objet d'une chasse impitoyable. Qui est le véritable nuisible? A la fin du métrage, lorsque Boone -le héros- choisit son camp, le spectateur s'est forgé sa conviction. Une superbe fable, parfois terrifiante, sur le droit à la différence. Un de mes coups de coeur de cette sélection pour ce film de 1990.

 

 

Carrie au bal du diable: Tiré du roman éponyme de Stephen King, ce film de 1976 reste l'un des bijoux de la filmographie de Brian de Palma. Fable terrifiante sur la dure période du passage à l'adolescence, le métrage permet à Sissy Spacek d'incarner la jeune Carrie, brimée par ses camarades mais douée de pouvoirs paranormaux qui vont se déchaîner contre ses bourreaux. Triste, flippant et culte.

 

Candyman: Clive Barker, encore lui, se cache derière cette histoire aussi poétique qu'angoissante, avec une nouvelle intitulée "The forbidden" tirée de ses fameux "Livres de sang". Derrière la caméra, Bernard Rose ne rend qu'imparfiatement justice à l'oeuvre littéraire du maître, mais il se dégage malgré tout un charme vénéeux de cette histoire d'amour et de peur entre une victime et son bourreau issu des contes de fées. Sorti en 1992, Candyman reste un véritable ovni cinématographique, dont on aurait tort de se priver.

 

Silent Hill: Un film qui reste un peu à part dans le coeur des joueurs, puisqu'inspiré du jeu vidéo culte de Konami. C'est le petit frenchie Christophe Gans (Crying Freeman, Le pacte des loups) qui donne vie à la ville maudite en 2005, dans une histoire qui respecte à la lettre l'univers développé dans le jeu vidéo. Esthétiquement, c'est sublime, et l'oeuvre dégage une poésie vénéneuse qui ne laissera personne indifférent. On aurait aimé, peut-être, quelque chose d'un peu plus cohérent. Mais le résultat est déjà plus que satisfaisant.

 

Poltergeist: C'est un Tobe Hooper au meilleur de sa forme qui livre en 1982 cette variation cinématographique sur le thème de l'esprit frappeur. On a souvent très peur dans cette histoire de fantôme qui s'en prend à une petite famille californienne innocente. Les effets spéciaux restent tout-à-fait acceptables pour un métrage de trente ans...

 

 

 The blob: Une grosse bébête gélatineuse s'en prend à des pauvres humains pour son quatre heures. En 1988, Chuck Russel réussit avec The blob le délicat mariage de l'humour, du gore et du pur frisson de l'épouvante. A revoir aujourd'hui encore, car cultissime! On notera que Rob Zombie travaille sur un remake, prévu pour 2012.

 

La trilogie de la mort, et Abandonnée:  A réserver à un public averti. Nacho Cerda, réalisateur allumé par excellence, a réalisé une trilogie de courts métarges rassemblés sous l'appellation "La mort" (The awakening, Aftermath, Genesis), qui sont de véritables objets cinéphiliques tournant autour de l'obsession de la mort. La série a été plus ou moins prolongée, dans l'esprit, par le long "Abandonnée", qui met une femme face face à ses démons du passé. Horrifique, franchement flippant, mais de loin pas dénué de beauté. Les images prises par Cerda sont d'une étrange beauté.

 

Simetierre: Réalisé par Mary Lambert, ce film de 1989 reprend l'intrigue du livre éponyme de Stephen King, dans lequel une famille se trouve confrontée à de bien étranges événements en usant des pouvoirs d'un vieux cimetière indien caché dans la forêt. Une oeuvre malsaine, dérangeante, mais qui reste avec Shining et Cujo la meilleure adaptation cinématographique de l'oeuvre du maître de l'horreur. On y a très, très peur.

 

 

L'échine du diable: Sorti en 2001, voilà l'une des pièces maîtresses de la filmographie de Guillermo Del Toro. Une histoire de fantômes assez flippante permet à Del Toro de jouer, comme il sait si bien le faire, sur les ambiances et la richesse visuelle de chacune des scènes du film. Un petit bijour de perfection esthétique et narrative même si, je dois bien l'avouer, je n'y ai pas totalement adhéré, n'ayant pas été sensible à l'émotion dégagée par l'oeuvre. A essayer tout de même.... 

 

L'antre de la folie: Un autre de mes chouchous dans cette sélection. En 1995, John Carpenter livre ce métrage qui explore les terres de la création littéraire et abolit les frontières de la réalité et de l'imagination. Un pur cauchemar pour un film qui, je m'en souviendrai toute ma vie, a laissé les spectateurs de la salle de cinéma complètement absourdis. Les gens sont restés assis dans la salle bien cinq minutes après la fin de la projection! A mon sens, l'une des pièces maîtresses de la filmographie de Carpenter avec The Thing et New York 1999. A noter, la prestation magistrale de Sam Neill dans cette histoire...

 


Jeepers Creepers: Un de mes métrages préférés dans toute cette sélection, pourtant conséquente. C'est en 2002 que Victor Salva, assez génialement, donne vie à cette créature qui s'en prend à deux jeunes automobilistes traversant l'Amérique. Les décors champêtres et ensoleillés du film donnent, par contraste, un relief incroyable à ce méchant qui est devenu, depuis, un vrai monstre de cinéma. La suite, un peu moins accrocheuse, vaut cependant également le détour. Et un troisième opus est prévu pour les prochains mois, avec toujours Victor Salva à la barre. Oui, je m'en réjouis d'avance...