Ceux qui ont lu mes précédents posts ont du s'en rendre compte. Jusqu'ici, je me suis employé à être le plus objectif et le plus factuel possible dans ma manière de relater les éléments consécutifs au séisme au Japon. Ce matin, cependant, je ne peux m'empêcher d'écrire mon inquiétude. Alors que les explosions s'enchaînent à la centrale nucléaire de Fukushima, on apprend depuis quelques heures que le niveau de radioactvité aurait considérablement augmenté autour de la centrale. Ce qui me terrifie, c'est que, selon plusieurs médias concordants, des traces de radioactivité auraient également été détectées à Tokyo (source: jdd.fr, 20minutes.fr, liberation.fr).

On parle de "traces", selon les infos officielles, et d'un niveau d'exposition qui serait "trop faible pour affecter le corps humain". Soit. Mais pourquoi d'autres sources font-elles état d'un niveau de radioactivité beaucoup plus élevé que la normale aux alentours de Tokyo, 10 fois supérieur même à Maebashi, à 100 km au Nord de la métropole? Pourquoi plusieurs journalistes de la presse internationale font-ils leurs valises pour quitter le pays (source: 20minute.fr)? Pourquoi l'ambassade de France se sent-elle obligée de démentir la rumeur qu'un nuage radioactif se dirigerait vers Tokyo (source: 20minutes.fr)? Pourquoi la compagnie Air China a-t-elle annulé ses vols à destination de la capitale nippone? (toujours 20minutes.fr)

 

Je ne veux préjuger de rien, mais cela me fait peur. Tokyo, c'est une ville de 35 millions d'habitants, et un endroit qui m'est particulièrement cher. Le voir ainsi menacé, c'est un cauchemar que j'espérais ne jamais voir devenir réalité. A présent, je pense à tous ceux que j'ai pu rencontrer là-bas, à mes amis, mes connaissances, et à ceux que je ne connais pas. J'espère que rien de plus tragique encore ne vous arrivera.