Hello tous,

Un peu désolé de me faire rare ces temps-ci, mais j'ai pas mal de choses sur le feu, ce qui m'éloigne de mon blog plus que je ne le souhaiterais. Je profite néanmoins d'un petit temps libre entre deux parties nocturnes d'Elder Scrolls Online - que je dois tester, alors que je ne suis guère fan de la saga - pour vous présenter quelques petites affaires qui viennent m'apporter de nouvelles possibilités en termes de photo.

Un petit tour à la F..C, notamment, s'est révélé particulièrement positif, pour une fois. Allez savoir s'il s'agissait d'une erreur d'étiquetage ou d'un effet inattendu de la campagne de soldes lancée par l'enseigne, je me suis retrouvé nez-à-nez avec un reflex Canon EOS 700D ans le bac, au tarif surprenant de 199 euros. Autant vous dire que je n'ai pas hésité bien longtemps avant de me précipiter sur l'affaire : le 700 D se négocie normalement aux alentours de 600 euros, et les ristournes ne sont pas d'ordinaire à l'ordre du jour sur ce modèle, qui est le plus récent de la marque dans cette gamme. Vous allez sans doute me dire qu'il fera doublon avec mon 7D acquis en décembre, je répondrai que le boitier présente d'autres caractéristiques que celles d'un reflex expert, et notamment le mode créatif de Canon que je trouve parfois assez plaisant à utiliser. Un bon deuxième boitier, donc, qui me permettra qui plus est de faire coexister, sans avoir à les changer - ce qui est toujours un risque lorsque l'on évolue en extérieur - les deux objectifs majeurs de mon équipement.

Je vous avais déjà parlé de mon Sigma 24-70 F:2.8 IF EX DG, un des gros cailloux proposés par Sigma pour venir titiller la série L de Canon. Aujourd'hui, je me suis fait plaisir en lui offrant un petit frère de la même gamme, ou presque : le Canon EF-S 10-22 3.5 4.5 USM. Ca ne vous dit rien? Pas de souci, je vous fais les présentations.

Si vous faites un peu de photo, vous n'êtes pas sans ignorer les principes de la distace focale. Celle-ci s'indique en millimètres, et traduit en fait la distance qui sépare l'objectif du capteur, pour une mise au point à l'infini. Plus cette distance focale est faible, plus le champ de vision s'élargit. Plus cette distance est importante, plus le champ de vision se rétrécit. C'est l'effet de zoom : si vous voulez prendre en photo un paysage, vous aurez ainsi tendance à privilégier une courte focale ; à l'inverse, pour immortaliser un oiseau sans le perturber, vous irez vers la longue focale d'un téléobjectif.

Les Canon 700 D et 7 D ont en commun d'intégrer un capteur APS-C. Cela signifie qu'à l'inverse des appareils argentiques et des capteurs numériques dits "plein format" (le capteur affiche une de 24*36 mm), la taille de leur capteur se traduit par un recadrage de l'image non négligeable, multipliant par 1.6 la focale de tous les objectifs de la marque. Pour faire simple : si vous avez entre les mains un EF 20mm sur votre boitier 24*36, celui-ci devient un 32mm une fois monté sur votre boitier APS-C. Ici encore, soyons simples : cela signifie que les APS-C sont davantage taillés pour les photos au téléobjectif (image un 500mm multiplié par 1.6...). Oui, mais.

Le "mais" est à lier au budget des amateurs de photo. Tout le monde n'a pas les moyens de s'offrir un 24*36 (type 5D, 1DX) ET un APS-C. Des objectifs spécifiques - la gamme EF-S - sont donc apparus pour combler le manque de petites focales sur le standard APS-C. C'est dans ce contexte qu'est né le 10-22 3.5 - 4.5. Un objectif dont les canonistes - on dit "les rouges" - disent souvent beaucoup de bien, au point de lui attribuer bien souvent la petite lettre L (haut de gamme Canon) qui lui fait défaut mais qui lui siérait bien tant son rendu est de belle qualité. Son rendu, et sa capacité à voir le monde en panoramique : à 10 mm, l'objectif a en effet cet étrange avantage de comprimer le monde dans l'image. L'on n'est pas sur un fisheye - qui prend la vue sur 180 degrés, avec un effet de distorsion des lignes droites assez marqué - mais pas loin. Effet bluffant garanti, donc, quand vous prenez à très courte distance un sujet (le 10-22 peut aller le chercher à 22 centimètres à peine de la lentille), puisqu'il n'occupera jamais l'intégralité de l'espace, laissant la possibilité à l'environnement d'exister.

C'est l'un de ces petits bijoux que je me suis offert d'occasion, à moins de 380 euros ce qui est une affaire. Evidemment, ce type d'objectif s'utilise dans des conditions très spécifiques. Mais je me suis amusé à effectuer quelques tests, dans des conditions assez variées. Le verdict est toujours le même : voir le monde en panoramique vous fait changer de perspective, et induit une recherche de structure totalement différente dans la construction de l'image de ce à quoi j'étais habitué avec mon 24-70 . Je vous publierai ici même quelques clichés à mesure que je progresserai dans l'usage du caillou, sachant qu'il demande un petit temps à être maîtrisé. Mais je pense que mon prochain trip au Japon va être passionnant avec un tel objectif entre les mains...