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Aujourd'hui, petit arrêt pour découvrir un standard peu connu du grand public, mais qui a fait fureur dans les salles de jeu au tournant du siècle. L'IGS-PGM (Polygame master), qui a vu le jour en 1996, est une invention de la société taïwanaise IGS.

La vidéo de présentation:

 

 

A l'époque, il s'agissait pour IGS de chasser rien moins que sur les terres du standard MVS, créé et défendu par SNK, et dont la déclinaison console vous est forcément connue : on parle de la Neo Geo AES. La réponse d'IGS a été un hardware légèrement plus puissant que celui de son rival, au fil duquel a été déclinée toute une ludothèque reproduisant les grands succès de la concurrence. L'IGS-PGM, à ce titre, a accueilli quelques merveilles, dont plusieurs variantes du shmup Dodonpachi - réalisées en partenariat avec Cave (qui a aussi développé Espgaluda sur le support!)-, mais aussi des Metal-Slug like très réussis à l'image de Demon Front, ainsi que pas mal de beat'em all de qualité comme les franchises Oriental Legend ou Knights of Valour. Il faut également mentionner des VS Fighting aux destinées très diverses. On oubliera, les concernant, la série des Killing Blade, médiocre, pour se consacrer à un titre unique, qui vaut à lui seul l'acquisition d'un slot IGS-PGM: Martial Masters.

Sorti en 1998, Martial Masters est l'un des beat'em up les plus injustement méconnus de l'histoire des jeux vidéo. Apparu à une époque où, en Europe du moins, les salles de jeu fermaient les unes après les autres, il est passé quasiment inaperçu dans nos contrées. Extrêmement regrettable car le titre n'est pas loin d'égaler, en qualité visuelle, en animation et en gameplay, la référence CPS3 Street Fighter 3.

Martial Master fait reposer son gameplay sur une foultitude de  coups spéciaux adossés à des riches possibilités d'enchaînements, de contres et d'esquives. C'est sans doute ce qui explique que le titre ne propose par défaut que douze personnages, de l'homme singe au combattant ivre, en passant par le spécialiste du kung fu, des mouvements du scorpion ou du serpent... C'est en effet l'une des grandes particularités du titre : inspiré du long métrage "Il était une fois en Chine II : La secte du lotus blanc" mais pas que (les vieux films de Jackie Chan y sont indéniablement une autre source d'inspiration), Martial Masters s'amuse à imaginer l'opposition de vrais styles d'arts martiaux, ce qui a le don de rendre les matches aussi plaisants à jouer qu'à regarder.

Martial Masters, curieusement, n'a jamais été adapté sur une console de salon. Un rendez-vous manqué que l'on serait bien inspiré de rattraper. Pour ce faire, deux solutions : acquérir le slot et le jeu (environ 150-160 euros les deux en bundle, en cherchant un peu, mais cela suppose de posséder une borne ou un supergun chez soi au préalable), ou s'y essayer via l'émulation, sachant que le rendu est inférieur à l'original : le système de protection des jeux PGM, avec un cryptage propre à chaque jeu, n'a en effet jamais été totalement vaincu.