L'enfant terriblement gâté du jeu vidéo refait (enfin) parler de lui à travers son nouveau projet, Zwei. Après avoir définitivement tourné la page Capcom, le parcours professionnel de Shinji Mikami est pour le moins chaotique. Sa fiche Wikipedia est à ce sujet éloquente. Sa vanité professionnelle que ses succès passés auront exacerbée s'est exercée et heurtée à bon nombre de petits studios de la scène indépendante. Tour à tour directeur-fondateur, sociétaire, directeur-fondateur et maintenant "cadre supérieur du mois" de ZenixMax Media, le game designer aura soufflé le chaud (Vanquish) et le froid (Shadow of the Damned) durant son cursus solitaire.
 
L'homme se fait de plus en plus rare, serait-il devenu plus sage ? Pas exactement. Il choisit la publication élevée en vénérable institution Famitsu pour se repositionner sur la scène vidéoludique. Il révèle qu'il est à la tête d'un nouveau projet, opérant en tant que directeur exécutif. Une position hiérarchique qui lui assure un pouvoir de décision total sur sa production, à l'exemple de Vanquish. Il opte pour le survival horror, genre qui l'a propulsé au firmament de la célébrité il y a 16 ans. En feignant d'égratigner la direction ludique de Resident Evil depuis l'épisode 5, Mikami souhaite rendre les lettres de noblesse au jeu d'horreur qui selon lui s'éloigne des attentes des joueurs. Il met en avant son expérience difficile à prendre en défaut lorsqu'il détient les rennes de la direction artistique. Sa maturation professionnelle semble évoluer vers plus d'ouverture, il mentionne être attentif aux réunions qui ponctuent le processus de développement de Zwei avec Zenimax, le propriétaire de son studio.
 
Les bases du jeu ont été posées fin 2010, l'avancement du projet est donc à ses débuts et le ou les choix de la plate-forme est encore en discussion bien que les consoles haute définition soient en haut de la liste. Mikami souhaite donner un coup d'accélérateur à la réalisation du jeu, il se dit intéressé à recruter des développeurs de talent. Il donne ainsi des gages à la qualité de son projet labellisé triple A. Il ne s'attarde pas sur les relations de travail avec un éditeur occidental mais se dit heureux de bosser dans ce nouveau cadre professionnel. Aucunes images ne filtreront de l'entretien exclusif qu'il aura accordé à Famitsu, elles seront probablement diffusées dans le prochain numéro comme le veut la tradition éditoriale du magazine le plus lu au Japon.