La présence en France de Miyamoto a été l'occasion pour les médias internationaux de s'entretenir avec le célèbre game designer. L'édition en ligne du magazine Edge cultive une relation privilégiée avec lui, c'est pour cette raison que leurs entretiens ne ressemblent à aucun autre. Le verbe de Miyamoto est moins emprunté, la parole est plus libre.
 
Entre deux échanges proches de l'écriture médiatique des magazines commerciaux (portage ou non de A Link to the Past sur 3DS), le créatif vedette de Nintendo glisse quelques déclarations troublantes sur l'état des relations de travail au sein du constructeur : << pour être honnête et sans manier la langue de bois, cela dépend de la disponibilité des managers [...] je pourrais leur confier la réalisation d'un jeu les yeux fermés parce que j'ai une grande confiance en eux. >> Mais les choses se gâtent lorsque : << je ne porte pas suffisamment de foi en certains d'entre eux, je leur propose de faire une reprise. >> Les intéressés apprécieront.
 
S'il apparaît que Miyamoto est en délicatesse avec quelques hauts placés au sein de Nintendo, il éprouve néanmoins une admiration professionnelle pour ses collègues notamment Koichi Kawamoto : << c'est une valeur montante qui jouera un rôle déterminant dans l'avenir. >> Ce game designer a à son actif le concept idiot mais terriblement addictif qui a donné naissance à la série des WarioWare et plus récemment le StreetPass Quest développé pour la console portable 3DS.
 
Le ton est tout aussi curieux après que le journaliste de Edge évoque la franchise F-Zero susceptible de prendre son envol sur Wii U : << nous pourrons peut être créer quelque chose qui fasse sens, que ce soit en proposant un jeu au fondement élémentaire ou en faire un titre de premier ordre. >>
 
Des déclarations qui questionnent les relations de travail aigres-douces que Miyamoto entretien avec la haute direction de Nintendo.