C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes. Fidèle à cet adage, Nintendo l'applique avec une certaine sagesse. A la fin de ce cycle technologique rendu désuet par le progrès technique, le fabricant aura très tôt fait le choix de se l'approprier non sans apporter quelque infimes mises à jour technologiques (la puce IBM EDRAM) tout en galvanisant le projet par un appétit d'innovations sans pareil incarné par un homme providentiel, Shigeru Miyamoto.
 
Des raisons plus terre à terre comme la compression des coûts et le rendement financier ne sont pas étrangères à ce que d'aucun qualifient sans la distance nécessaire de rétropédalage. Pourtant les gains de productivité sont sans commune mesure avec ce que doit encaisser la concurrence pour espérer rentabiliser les efforts colossaux qu'exigent l'adoption des technologies de pointe. Ainsi, le coût de revient de la Wii U ne dépasserait pas les 180$ selon une source proche des milieux autorisés et rapportée par le site Forgetthebox.com. 180$ "mablette" comprise. Nintendo a pour objectif de "rétablir la confiance avec les milieux financiers et investisseurs", ceux-là mêmes qui ont porté l'action du numéro un mondial à plus de 640$ avant d'afficher une défiance totale depuis le levé de voile de la nouvelle console lors de l'E3 2011.
 
 
Le coût de production des innovations technologiques intégrées à l'architecture de la nouvelle console de Nintendo s'avère remarquablement faible. Aussi, le site avance que l'impacte financier des capacités NFC (fonctionnalité fraîchement annoncée) de la Wii U se chiffre à seulement 5$ "grâce aux téléphones portables dont l'adoption rapide autorise cette spectaculaire baisse du prix d'acquisition".
 
Identique surprise lorsque cette source mentionne les caméras embarquées dans la mablette dont "le coût de revient est estimé à 6$" alors que l'écran tactile intervient pour 14$. Le fabricant aurait réussit l'exploit de fixer globalement le prix de revient de la manette à écran à 50$. Une aubaine pour Nintendo qui n'avait pas masqué son embarra à l'idée de proposer au joueur (et par extension à la famille) un équipement supplémentaire à la facture salée.
 
Cette fixation du coût de revient de la Wii U n'est que partielle. Elle ne prend pas en compte d'autres postes de dépenses tels que le budget R&D, marketing, transport, ect. Ces frais ne sont heureusement pas tous fixes (budget marketing), quant aux autres ils peuvent être aisément répercutés sur une production de masse. L'objectif de mettre à la disposition du consommateur final une console nouvelle génération en dessous du seuil psychologique des 300$ est donc pleinement accessible pour Nintendo.