Depuis le baptême de feu préliminaire de Star Fox Zero à l’E3, Miyamoto se bat sur divers fronts pour justifier des décisions jugées pas très heureuses par une remuante frange de fans de la série fétiche de Nintendo. Ce dernier peine à défendre la plastique un rien datée de ce volet Wii U alors que cette franchise s’est forgée avec le temps un solide statut technico-ludique (la 3D face pleine avant-gardiste du premier volet sur la 16 bits vedette du fabricant, les effets visuels flatteurs de la version N64...). Il alerte même les joueurs sur la familiarisation des commandes risquant de traîner en longueur. Et ce n’est pas l’affaire de quelques heures : « La jouabilité est un peu plus complexe que les autres titres [...] après un ou deux jours de pratique, les joueurs [...] atteindront la quintessence de Star Fox Zero » se risque à ajouter Miyamoto.
 
Au-delà de ses doléances, Miyamoto cherche à ancrer dans l’air du temps son titre en imaginant SFZ chasser sur les terres escarpées de la réalité virtuelle. « Merci au capteur de mouvement et à la présence du second écran, le jeu n’est pas si éloigné d’une expérience VR » argumente-t-il dans les colonnes du quotidien allemand Spiegel Online. Le développeur envisage même Star Fox Zero comme possible ambassadeur de cette technologie d’affichage si la position de Nintendo devait s’infléchir : « A la condition de conduire des expérimentations de réalité virtuelle, la marque Star Fox est appropriée. »
 
Une position plus nuancée que celle officiellement affichée par l’état-major de Nintendo aux éléments de langage bien rodés : « La VR n’est pas sociable »,  répètent-ils tous en choeur. Peut-être essaye-t-il de faire évoluer la stratégie de l’entreprise, ou clame-t-il tout simplement son droit à l’utopie face au pragmatisme technologique de Nintendo ?