Super Mario Bros est un titre fondateur comme il en existe peu dans le monde du jeu vidéo. Toute une génération de développeurs ainsi que la bouillonnante scène indé se réclament de l’héritage de ce bijou d’inventivité réalisé par Shigeru Miyamoto. Imaginer une seule seconde qu’un jeu de cette envergure puisse souffrir d’une quelconque critique est proprement inconcevable. Et pourtant il en existe une exprimé par un créatif renommé.
 
C’est un des nombreux enseignements dont recèle le livre Sega MegaDrive Collected Works. Lors d’une interview accordée à l’auteur de cet ouvrage de synthèse retraçant la période dorée du constructeur japonais, Ryuichi Nishizawa révèle que Wonder Boy, une production signée du studio Escape (devenu WestOne Bit Enter.) éditée par Sega et plébiscitée par les joueurs, fut réalisé en réaction à la détestation du développeur ressentie après avoir joué à SMB. Il s’en explique ainsi : « Ce titre rencontra un énorme succès au Japon, mais j’ai de l’aversion pour lui. C’est son système de contrôle. D’aucuns disent de sa jouabilité puise sa force, cependant même encore aujourd’hui je ne l’aime pas. Les déplacements du personnage sont mal inspirés. Pour résumer, Super Mario Bros. est très frustrant. Je me demandais pourquoi n’est-il pas plus exaltant, c’est ce qui m’a motivé à réaliser Wonder Boy. »
 
Wonder Boy est une franchise née en 1986. Son parcours commercial ne connaitra jamais celui de Mario, toutefois son statut de série culte ne lui est pas usurpé. Trois volets majeurs de cette série ont été réédités en 2012 sur les plates-formes dématérialisées de Sony et Microsoft.