Retro Studios recherche quatre nouveaux collaborateurs afin de grossir l’effectif mobilisé pour une production inédite gardée sous silence, fait savoir par tweet un  éminent employé. Une bonne nouvelle pour ceux qui se désespèrent d’attendre les valeurs sûres de Nintendo prendre leur marque sur Wii U. Devenu pièce maîtresse depuis l’éviction de Rare, ce studio américain traverse cependant un passage à vide.
 
D’ordinaire, la branche japonaise NCL pilote de manière rigoureuse les projets confiés aux studios internes. En lui accordant carte blanche en échange de quoi le studio devait réussir à revitaliser une licence tombée en désuétude (Metroid), RS gagna en crédibilité. Les équipes japonaises étaient alors renvoyées à un rôle contenu. Preuve en était l’importance de l’effectif nippon réduit à proportion congrue au fil des productions de Retro Studios. Toutefois, l’influence de la maison-mère s’est considérablement inversée depuis quelques années, la conception des jeux est davantage partagée (amorcée avec MP Trilogy, accélérée avec Mario Kart 7). Une tendance interprétée comme le départ d’une crise de confiance entre les deux entités.
 
Une lecture pessimiste balayée par Michael Kelbaugh, président du studio américain. Ce dernier se défend dans la dernière livraison du magazine officiel de Nintendo d’une quelconque reprise en main du fabricant, parlant même de << relation symbiotique >> pour caractériser la complicité quasi fusionnelle existante entre les deux parties. Cette accointance est telle que Kensuke Tanabe, producteur au sein de la puissante branche Software Planning & Development (SPD) évoquait il y a peu l’hypothèse d’une collaboration directe entre l’illustre Shigeru Miyamoto et Retro Studios. Dans ce contexte idyllique << laissez-moi être clair, s’agace Michael Kelbaugh. Les jeux développés par notre studio sont le fruit d’une coopération cordiale entre notre équipe, le SPD associé à d’autres départements qui composent la galaxie Nintendo. >>
 
 
Et si les effectifs de la maison-mère prennent de plus en plus d’importance dans les productions confiées au studio américain, c’est tout simplement parce que << lorsque nous avons travaillé sur MK7, la réalisation de Tropical Freeze nous a été confiée dans le même temps. Une partie de notre groupe s’est attachée à la création d’actifs à destination de l’équipe conduite par Hideki Konno alors en charge de Mario Kart 7, tandis qu’une autre partie de notre structure avait pour tâche d’améliorer leur compétence sur Tropical Freeze sous la houlette de Tanabe et du SPD. >> Interrogé également par la publication sur cette connexion parfaite, le chef de projet du SPD abonde dans le sens du représentant de Retro Studios : << ils font partie intégrante de notre département de développement [...] ils travaillent avec nos équipes japonaises comme un seul groupe. >> Autrement dit, leurs relations de travail ne sont pas asymétriques, elles relèvent d’une entente équilibrée entre chaque partie. Et les barrières culturelles et linguistiques sont loin d’être insurmontables, bien au contraire : << ce contexte est très stimulant [...] il en résulte un bouillonnement d’idées extraordinaires >> souligne Kensuke Tanabe.
 
Retro Studios est visiblement amené à un jouer un rôle majeur dans le redressement du destin compliqué de la Wii U : << nous souhaitons mettre à profit les capacités de RS, confiait Miyamoto à IGN.com en marge de l’édition 2013 de l’E3. Ce qu’ils ont réalisé avec Metroid nous a interpelés. >> Bien que Michael Kelbaugh a exprimé son désir de travailler à nouveau sur la franchise Metroid, d’autres licences prestigieuses circulent telles Zelda, F-Zero voire sur << d’autres fantastiques projets >> selon Reggie Fils-Aimée, président de NoA.