Le dépôt de brevets entraîne souvent des querelles juridiques entre sociétés dépositaires et constructeurs à l’issue incertaine. Dans le cas présent, le premier à avoir dégoupillé la grenade lui explose... en pleine face. C’est la triste expérience vécue par IA Labs lorsque quatre ans plus tôt, celle-ci attaque en justice Nintendo pour violation de brevet. Selon la société incriminée, c’est au cours d’une réunion organisée par le fabricant en décembre 2007 que le délit de fraude s’ébauche.

La présentation d’un concept désintéresse Nintendo, du moins officiellement, car dès la commercialisation des périphériques Wii Fit et Wii Fit Plus, IA Labs s’interroge. Après enquête, elle constate que la technologie utilisée lui appartient. Une procédure juridique pour violation de brevet est lancée contre Nintendo, mais en février 2012, IA Labs perd son procès. Arrivent des appels rejetés par la cour de justice américaine qui confirme en juin 2013 la condamnation de la société. Insolvable, IA Labs n’a pu s’acquitter de l’amende alourdie par l’appel de l’issu du procès.
 
Conséquence, la cession d’actifs (entre autres, le brevet litigieux) a été ordonnée par la justice afin d’indemniser partiellement Nintendo.