La règlementation chinoise qui privait jusqu’ici les constructeurs de commercialiser leurs consoles de jeux vidéo dans ce pays grand comme le monde attise l’appétit spéculatif des investisseurs depuis l’annonce d’un assouplissement du cadre législatif. En effet, quelques heures après son officialisation l’action Nintendo était très recherchée sur la place financière japonaise, bondissant de plus de 11%.
 
Cette levée d’interdiction met fin à plus de 14 ans de bannissement gouvernemental au motif que ce loisir nuit à la santé mentale des jeunes enfants. Dans les dernières années, des dérogations avaient été accordées au compte-gouttes aux constructeurs, préfigurant un futur assouplissement du verrouillage juridique du marché domestique.
 
Toutefois, des tracasseries administratives en cascade avaient fini par décourager beaucoup de candidats, dont Nintendo. Dès 2003 en partenariat avec l’influent scientifique Wei Yen, le fabricant japonais lançait sur le territoire chinois iQue Player, une Nintendo 64 reconditionnée. D’autres formats de Nintendo furent commercialisés sous la marque Générique iQue, mais déclinée selon le modèle (iQue DS...). Cependant, aucune machine vendue en Chine ne mentionnait la signature du japonais, en dehors de Hong Kong.
 
Une épine dans le pied vient d’être enlevée, mais beaucoup reste à entreprendre dans ce marché captif des jeux sur smartphone et PC.