Si beaucoup s’ingénie à salir l’image de Nintendo, d’autres s’en prennent carrément à son porte-monnaie. C’est le cas de Tomita Technologies International Ltd. Derrière le nom ronflant de cette société se cache le dépositaire d’un brevet technologique pour lequel Nintendo s’est rendu coupable de violation de droit de propriété. Un délit reconnu par la justice américaine qui astreint le fabricant japonais à payer une amende de près de 2% (1,82%) sur << le prix de vente en gros >> de la 3DS. La décision du juge n’a pas suivi l’appel de la société plaignante à prélever d’un montant forfaitaire (9,80$ !) chaque console de poche vendue : << Tomita Tech. aspirerait une part croissante de royalties même en cas de baisse de prix de la 3DS alors que la violation du brevet reste constante. >>
 
Une punition oui, mais proportionnelle au délit. C’est l’esprit de cette sanction, sinon : << cela se traduirait par une manne imméritée en faveur de Tomita. >>
 
En 2011, cette toute jeune société fondée par un ancien haut ingénieur de Sony saisissait la justice, accusant Nintendo d’exploiter le dispositif technologique de la caméra 3D de la 3DS sans autorisation préalable de sa part. Quelques mois plus tard, un jury avait statué en faveur de Tomita, ordonnant au géant japonais de verser une amende de plus de 30 millions de dollars de dommages et intérêts. Une peine réduite de moitié par un juge au motif que cette sanction pécuniaire est regardée comme << excessive >> eu égard à la valeur de la preuve présentée au procès.
 
Nintendo n’a toutefois pas échappé à une contredanse supplémentaire de 241 231 $ de dommages et intérêts.
 
En réaction, le fabricant s’était fendu d’un communiqué de presse dans lequel il dit << respecter les droits de propriété intellectuelle des sociétés et est convaincu qu’aucun de ses produits ne viole le brevet. >>
 
2014, annus horribilis pour Nintendo ?