Masahiro Sakurai revient avec un nouvel épisode de Super Smash Bros, habité par l’esprit de confirmer les succès précédents sans abandonner l’idée d’innover. Le créatif exprime d’ailleurs ses souhaits dans une rubrique qui lui est entièrement dédiée par la rédaction de Famitsu. Il dit axer l’expérience de jeu dans la manière de s’approprier << ce sentiment d’euphorie >> lorsque les avatars de Nintendo s’empoignent pour s’éjecter dans les airs.
 
Car oui, dans ce fatras ébouillanté les célèbres icônes de l’univers sucré de Nintendo ne perdent pas de vie, elles encaissent les coups pour mieux les rendre. Le casting va du plus impersonnel avatar (WiiFit) au moins-disant (Peach). Et c’est précisément dans cette joyeuse marmelade asymétrique que l’ajustement de l’équilibre des forces doit nécessairement faire l’objet de toutes les attentions.
 
Selon le chef de projet, veiller à l’égalité de traitement entre chaque personnage ne se détermine pas par l’octroi d’attaques toujours plus puissantes. La précieuse alchimie de Super Smash Bros. réside dans une formule complexe accessible aux joueurs vertueux, capables d’aligner une suite de combinaison de touches avec dextérité : << se réfugier dans la facilité comme modérer la performance d’un personnage nuit au plaisir de jeu [...] de même qu’émousser la puissance d’une attaque confisque au joueur le sentiment d’apothéose >>. Bien que SSB se situe en marge des canons de la baston incarnés pas Tekken ou Street Fighter, il est soumis à des contraintes identiques.
 
Sakurai pense qu’en augmentant la difficulté d’approche en complément de points de vulnérabilité supplémentaires << ajustent les aptitudes des combattants, peu importe si elles apparaissent hors de propos >>. Et celles-ci se composent dans tous les cas de figure << à quatre joueurs en chacun pour soit , en un contre un >>.
 
Le développement marathon de SSB démarré six ans plus tôt, donne une idée de la difficulté de la tâche. La prégnance entre l’expérience mobile et celle de salon ouvre de nouvelles perspectives de gameplay. Sakurai investit un autre pan de cette série au potentiel encore ignoré.