Lu récemment, je voulais vous faire partager un article du monde magazine intitulé "Facebook tisse sa toile". Il est etes vous sur facebookparu dans le monde magazine n°56, daté du 9 octobre 2010.  En kiosque pour 2,50€. L'article est signé de Frédéric FILLOUX. Il s'adresse en priorité à ceux qui se posent la question "Pourquoi avoir un compte Facebook ?", à ceux qui veulent savoir l'envers du décors de Facebook, ou ceux aussi qui hésitent à supprimer leurs comptes, mais aussi à ceux qui sans gêne, n'arrête pas d'alimenter leurs comptes...

          L'article commence sur un historique de Facebook, rappelant néanmoins que le réseau social rassemble déjà les données personnelles d'un demi-milliard de personnes dans 207 pays. Puis enchaîne en citant quelques exemples, avant enfin d'arriver sur le vif du sujet.

          On y apprend alors quelques chiffres de  cette activité chronophagique : 23h/mois sont passées en moyenne sur Facebook, mais il n'est pas rare de voir des temps d'utilisations allant de 40 à 60 heures mensuelles ! Puis, après nous avoir rappelé que Facebook est la plus grosse base de données jamais créée, ils tentent de nous expliquer comment, grâce à cette base de données, on arrive à des choses incroyables :

"Chaque utilisateur laisse en moyenne quatre-vingt-dix "objets" numériques par mois sur le site : commentaires, liens vers d'autres sites, photos, vidéos. A priori rien de bien méchant. Sauf que cette base de données de 30 milliards d'éléments est associée à des noms de personnes dans leur grande majorité identifiables (grâce à leur "social graph", la cartographie de leurs relations). Dans quelle mesure ce salmigondis numérique est-il exploitable ? "

          C'est alors, qu'ils nous apprennent que Facebook réalisera en 2010, 1,5 milliard de dollars de chiffre d'affaires.  Mais comment ? Tous bêtement, grâce à la pub, car quand on sait qu'il est simple de cibler une partie de la population (grâce aux critères tels que l'âge, le sexe, la région etc.), grâce à ces données, la pub cible mieux son public.

          Puis, ensuite après avoir expliqué le "datamining", et nous rappeler que c'est ce système qui a permis d'identifier le café où se réunissaient les térrosistes de l'attentat de Madrid en 2004 sans jamais avoir écouté ni surveillé les propriétaires de portables. C'est alors qu'appliquées à Facebook, le datamining peut déboucher sur l'hypersurveillance digne de 1984, de George Orwell :

"En passant au crible vos relations, votre adresse, vos déplacements, mais aussi les livres, articles et autres clips vidéo recommandés à vos amis (et ceux qu'ils vous recommandent), on pourrait en déduire par exemple vos opinions politiques, vos positions sur la religion, voire votre orientation sexuelle - et ce même si elle est dissimulée, comme l'a montré un test réalisé sur Facebook par le MIT."

          Puis, après quelques références, et autres exemples, l'article fini sur la touche ironique de la vie de Mark Zuckerberg :

"En attendant, Mark Zuckerberg garde le contrôle de son entreprise. Rien ne doit le distraire de son objectif ultime : "Tisser une toile qui contrôlera toute la structure sociale et l'identité de ses membres", explique Kirkpatrick. Il y travaille seize heures par jour, rivé à son MacBook, insensible à la fortune comme à son image - tête pensante au centre d'un réseau planétaire."

          Pour finir, je vous laisse sur cette vidéo critique du monde : le film de David FINCHER, The Social Network.