« La Xbox One vous proposera les meilleurs graphismes » entonne Marc Whitten, producteur chez Microsoft. Cette affirmation péremptoire est d'ores et déjà battue en brèche par le compte rendu de l'expertise préliminaire conduite par les techniciens du site DigitalFoundry. Et leur conclusion est sans appel : « la PlayStation 4 est 50% plus puissante que la Xbox One ».

Le site spécialisé dans l'analyse poussée des différents matériels et composants informatiques mais aussi des jeux disponibles dans le commerce, procède de manière prudente dans sa méthodologie d'approche. D'après les informations officielles présentées par Microsoft et compte tenu des connaissances acquises avec certitudes des composants de la PS4, le rapport publié par DF a révélé des différences notables entre les deux processeurs graphiques. Le rendement du GPU de la Xbox One est grevé non seulement par son système d'exploitation multi-tâches mais également par la qualité du standard de la mémoire vive (DDR3), un ton en dessous de celle qui équipe la nouvelle console de Sony (DDR5).

Le site avance même une manoeuvre de dernière minute effectuée par le géant japonais et qui aurait pris de court Microsoft, empêtré dans des complications logistiques provoquées par l'incapacité d'obtenir auprès de ses partenaires industriels « une production en masse de mémoire DDR4″. Pour des raisons de lissage de coûts, le numéro un mondial des logiciels a choisi une solution de repli (la DDR3) avec pour conséquence fâcheuse d'élaborer « une architecture complexe » afin d'éviter les goulots d'étranglements susceptibles d'entraver la puissance de la Xbox One. Sony aurait opté, à l'aune du développement de la PlayStation 4, pour une toute autre approche. Centrée sur la conception du rendement graphique plus que la quantité de mémoire vive à intégrer, l'architecture spécialisée dans une tâche précise (à l'inverse du format concurrent, diluée par la prépondérance des fonctions multimédias) aurait facilité l'agrégation de mémoire a posteriori. Selon DigitalFoundry, le choix des 8GB DDR5 aurait été acté quelques jours avant le PlayStation Meeting organisé par Sony le 20 février dernier.

Médiatiquement, Sony engrange les points depuis le lever de voile de la Xbox One. Jeux d'occasion, vie privée (caméra Kinect et microphone constamment sous tension) et maintenant puissance théorique émoussent quelque peu l'euphorie propre à la célébration d'une nouvelle console. Le groupe japonais avait essuyé pareille défiance avec la PS3 avant de redresser péniblement la barre. Ce scénario anxiogène semble se répéter, mais cette fois c'est Microsoft qui devient le propre acteur de cette débâcle médiatique.

source : PlayStationline.com