Les grands acteurs de l'industrie du jeu vidéo au Japon garde en travers de la gorge la célébration de la PlayStation 4 effectuée en dehors des limites frontalières du pays. La préférence nationale ne s'applique désormais plus aux entreprises locales. Dans sa dernière édition, le magazine Famitsu propose une enquête réalisée auprès des différents publics, joueurs comme analystes afin de recueillir leur sentiment.

Pour près de la moitié des sondés de cette publication référence dans l'archipel, ils se déclarent « enthousiastes » voire « galvanisés » après la présentation de la nouvelle console de Sony. Ils sont en revanche 32% à estimer l'inverse tandis que les 18% restant sont dans l'expectative. Quand certain loue l'intégration du pavé tactile dans le DualShock 4 « en évolution avec son temps », d'autres attendent impatiemment « l'annonce du prix de la PS4 pour le Japon. » Enfin, certains expriment une opinion moins tranchée : « actuellement, nous disposons de très peu d'informations, dans ce cas je ne peux formuler un avis ».

Les observateurs et analystes japonais semblent accueillir la prochaine console de salon de Sony avec plus d'optimiste. Eiji Maeda de SMBC Nikko Securities, régulièrement sollicité par la publication, se félicite de la nouvelle manette ainsi que de l'entrée surprise de Blizzard dans le giron de l'univers PlayStation. Ce studio avait claqué la porte du monde des consoles il y a près de quinze ans, pestant contre son cycle court. Les perspectives économiques étaient trop limitées pour l'ambitieux studio. L'analyste fête également la qualité visuelle des premiers jeux dévoilés. Ils sont selon lui, assez démonstratifs pour acter « la nouvelle génération ». Eiji Maeda souligne également la facilité de développement sur PS4. Elle garantie « une maîtrise des coûts de production » aux développeurs désargentés. Enfin, il tient à faire remarquer que l'épineuse question du prix d'achat de la console est loin d'être résolue. D'après l'expertise des spécialistes techniques travaillant pour le compte de cette agence financière ayant pignon sur rue au Japon, « il faudra débourser près de 100 000 Yens (soit environ 830€) pour obtenir l'équivalent PC [...] au delà de 50 000 Yens, la PS4 ne sera pas compétitive ».

Le quartier de Akihabara représente le baromètre national incontournable pour jauger de la réception d'une console et du niveau de préparation d'un constructeur. Constitution de stocks et PLV livrés en sont les principaux indicateurs. Le directeur du magasin Games Maya s'inquiète déjà de l'absence de matériels publicitaires nécessaires à la promotion de la nouvelle console. Aussi, ce dernier fait grise mine. En cause, la commercialisation simultanée des versions physiques et digitales des jeux sur PS4, provoquant l'inquiétude de ses clients vis à vis de l'avenir des magasins comme le sien : « vos jours sont-ils comptés ? ».

source : PlayStationline.com