Sony fait face à de sérieux vents contraires. La nouvelle dégradation de sa note attribuée par l'agence Moody's alerte l'opinion mondiale sur l'état de santé préoccupant d'un fleuron de l'industrie électronique japonaise. Le groupe nippon cumule depuis près d'une décennie des exercices financiers négatifs. Ses dirigeants évoquent l'environnement déflationniste engendré par la guerre des prix que se livre les géants du secteur de l'électronique grand public combiné à un renchérissement du yen pour justifier cette débâcle internationale. Mais c'est en réalité une vision comptable et financière plutôt qu'industrielle produite par une bureaucratie galopante qui a privé Sony les moyens de s'adapter avec beaucoup d'audace aux ruptures technologiques. Pour beaucoup, le groupe japonais semble se suicider à petits feux. L'évocation d'une faillite de la société n'est plus taboue.

Ratio, quota, dividende, Ebitda appartiennent au lexique financier traduisant mal pour le profane une réalité commerciale délicate. C'est pourquoi les fins limiers du site Kotaku.com sont partis user leur semelle dans les méandres du réseau de distribution tentaculaire des produits high tech de Sony. Pour un constat accablant : le groupe japonais est en recule partout, du plus simple petit détaillant à la plus grande chaîne de distribution nationale. « Nous ne distribuons plus de produits Sony » se désole une commerçante située dans le coeur battant de la ville de Tokyo. Pourtant, la PLV (Publicité sur le Lieu de Vente) flanquée de la marque du géant japonais abonde dans le magasin. Poussiéreuse, abîmée, elle est soit dissimulée derrière de larges étagères, soit reconvertit en rayonnage de fortune. Cette propagande marketing trahit un dynamisme commercial appartenant désormais au passé.

Le texte est beaucoup trop long pour le poster en intégralité. La suite est visible sur PlayStationline.com