Avec l'adoption de plus en plus envahissante des composants électroniques issues du monde informatique vers les consoles de salon, on aurait pu croire que le vieux clivage console/ordinateur allait disparaître de lui-même. Certains acteurs de l'édition persistent à l'entretenir dans un intérêt bien compris. Chris Roberts, le créateur en chef de Star Citizen estime que son titre restera une exclusivité PC, quand bien même la prochaine montée en puissance des consoles de salon lui ouvre des opportunités.
 
Et il n'est pas tendre avec ce pan de l'industrie "les formats HD ne peuvent même pas gérer le concept du jeu" se désole Roberts. Pire, bien qu'il reconnait que les prochaines plates-formes de Microsoft et Sony peuvent prétendre à supporter "dans les grandes lignes" Star Citizen, il est convaincu que le fossé entre ces deux mondes ressemble à un trou béant : "je peux vous dire qu'un PC haut de gamme est d'ores et déjà plus puissant que les prochaines machines de salon" résume sèchement le créatif. Pour ce dernier, le plus irritant des problèmes des consoles est représenté par une quantité de mémoire déficiente.
 
Roberts aime à se définir comme un développeur travaillant par anticipation : "je tape dans le haut de gamme dès maintenant parce qu'il deviendra le niveau moyen de l'équipement informatique du joueur dans deux ans." Et ne lui parlez surtout pas du portage d'un jeu console sur PC : "je n'en veux pas".
 
Ce n'est pas le premier professionnel à se désepérer des modestes ambitions des constructeurs. Crytek avait il y a peu lancé un sévère avertissement sur les premiers échos obtenus auprès des développeurs : "cette next gen ne renvoie pas une image claire d'elle-même" s'était autorisé à déclarer la tête pensante de Crytek, Cevat Yerli.