C'est décidément dans la rubrique faits divers qu'il faudra suivre l'actualité cloud gaming du groupe Sony. Une jeune pousse jusque là inconnue attaque devant les tribunaux l'instrument industriel de son service de streaming, Gaikai. Le reproche ? "A commis et continue de commettre des actes de contrefaçon" au préjudice de T5 Labs comme le stipule le préambule de la plainte. Après une acquisition provoquant une effervescence maximale et au moment où le groupe japonais commence à multiplier les annonces, chaque jour naît une controverse.
 
La plainte de la start up s'articule autour d'un brevet à la mention suivante : "Partage d'une unité de traitement graphique entre une pluralité de programmes". Pour cette jeune pousse, Gaikai viole délibérément sa propriété industrielle en toute connaissance de cause. Elle réclame des dommages et intérêts auprès de la justice américaine ainsi qu'un arrêt total de l'activité de Gaikai dans le cloud gaming. Un nouvel épisode invraisemblable qui touche la mise en service du dispositif de Sony à l'aune de sa mise en service.
 
La propriété intellectuelle est devenue depuis quelques années un véritable champ de bataille pour les grands groupes technologiques mais aussi pour des petites structures qui n'hésitent plus à traîner ces puissances financières devant les tribunaux. Leur motivation répond à des intentions plus ou moins louables. Soit pour réclamer justice, soit pour en tirer des retombées financières au bénéfice de leur propre compte. L'état-major de Sony est aguerri à ce genre de rapport de force industriel. Le géant japonais dispose d'une armée d'avocats sur les rangs, prêts à en découdre.