Lâcher la PlayStation 3 au profit de son successeur équivaudrait à se couper un bras. C'est en substance ce que déclare dans les colonnes de C&VG.com Fergal Gara, responsable de la branche PlayStation Uk. La longévité exceptionnelle de la PS2 est dans toutes les têtes si bien que réitérer ce coup de maître avec une PS3 en convalescence permanente tiendrait de l'exploit. En cause, c'est ce fameux "pic des ventes" qu'en l'espace de cinq années d'existence, la PS3 s'est montrée incapable d'atteindre à l'inverse de sa grande soeur.
 
Ce point d'orgue dans le parcours commercial d'une console enclenche mécaniquement les préparatifs destinés à lancer le relai de croissance "cependant nous n'avons même pas encore atteint le sommet de la montagne" admet Gara. Cette situation est embarrassante à plus d'un titre. Car la sortie de la Xbox Durango pourrait précipiter le déclin de la PS3 et forcer Sony à réagir par anticipation "cela nous met clairement la pression sur les décisions que nous avons à prendre" acquiesce le haut dirigeant. Et c'est en parti pour cette raison que les jeux triple A réalisés "par nos studios internes nous font défaut" en cette fin d'année. Seul The Last of Us possède la dimension du fameux "killer app" mais il saute la période stratégique des fêtes de Noël.
 
Toutes les forces éditoriales du groupe japonais semblent se consacrer à la PlayStation Orbis. La PS Vita comme sa console de salon souffrent d'un manque de soutien interne évident. Ces deux consoles reposent sur le fragile coup d'épaule des éditeurs tiers mais les enjeux de la next gen s'avèrent visiblement plus importants pour Sony.