Au lendemain de l'acquisition de Gaikai par Sony, l'onde de choc médiatique provoque une certaine agitation chez quelque grands acteurs de la scène vidéoludique. Les regards se sont naturellement tournés vers Microsoft. En effet, une riposte du constructeur est inévitable mais il est pour l'instant sur la défensive : "nous exploitons d'ores et déjà le cloud [...] c'est un des axes clefs de notre stratégie d'investissement depuis de nombreuses années."
 
Pour le moment, Microsoft s'est limité à proposer via le Xbox Live un service de sauvegarde des données à distance sur formats indifférenciés (Windows Phone, tablette, ordinateur, 360). C'est une des fonctionnalités basiques du cloud, très loin de l'exigence du cloud gaming. Sony aura pris un avantage certain sur son concurrent, replaçant dans le jeu concurrentiel le géant japonais que l'on pensait à tord financièrement étranglé par des pertes historiques.
 
Ce signal fort envoyé au marché délit les langues, notamment celle du puissant Electronic Arts. Ce dernier n'hésite donc plus à claironner que ses activités basculeront dans le tout numérique "dans un futur proche." Les détaillants voient d'un très mauvais oeil ces prises de position en public mais apparemment EA ne s'embarrasse plus : "les détaillants ont beaucoup d'importance pour nous. Nous entretenons de bonnes relations avec eux. Dans le même temps, la considération que nous portons aux désirs des joueurs dépasse tout." Et si ceux-ci plébiscitent le téléchargement de jeux "alors nous nous jetterons tête baissée".
 
La dernière étude de marché réalisée par le groupe NPD avalise les prises de position de Sony et EA en attendant un mouvement similaire de Microsoft et Nintendo. D'après les conclusions de cette synthèse, un joueur américain sur trois manifeste une préférence nette en faveur de l'achat dématérialisé. Ce chiffre est en progression par rapport à l'analyse effectuée l'an dernier par le même cabinet.