Gaikai se présentait comme l'un des grands pourfendeurs des consoles de salon. Son président Dave Perry n'hésitait pas à fanfaronner << je pense que la dénomination "console" a vécu, les constructeurs devront chercher de nouvelles appellations, média je-ne-sais-quoi ou plate-forme de divertissement machin-chose. >> Le cloud gaming signait ainsi la fin du modèle économique et technologique sur lequel repose les constructeurs. Ils étaient par conséquent condamnés à la disparition ou à l'alliance forcée avec les nouvelles forces vives incarnées par Gaika et Onlive.
 
Mais derrière les univers bon enfant qu'il renvoie au public, le monde des consoles de jeu vidéo sait se montrer impitoyable avec ce genre de bouffonnerie. En effet, d'après CNN la société Gaikai chercherait un acquéreur, confirmant la thèse d'un analyste "la raison d'être de ce genre de société est de se faire racheter". Gaikai vend d'abord une expertise de ce marché de niche, et pas seulement un service en ligne. Toutefois, l'émiettement de son capital social détenu par une myriade de sociétés compliquerait la tâche des ou du repreneur potentiel.
 
Sony était dans un premier temps désigné comme candidat potentiel mais son appréciation du marché du cloud gaming est loin de rejoindre les conclusions hâtives de la jeune pousse. De plus, aucun repreneur n'a approché la société dont l'erreur est d'anticiper une tendance freinée par des infrastructures réseaux incapables de répondre aux exigences techniques du cloud gaming.
 
"Business as usual" diront les spécialistes...