Un volumineux document (56 pages !) présenté comme officieux met en émoi la communauté NeoGaf et par le fait d'un simple battement d'ailes le web du jeu vidéo. Il s'agirait d'une synthèse présentant les travaux préparatifs de Microsoft en faveur de sa prochaine console de salon. Le quotidien du joueur est invariablement traversé par des rumeurs dont l'authenticité prête parfois à sourire. Alors pour gagner en véracité, elle prend les habits de rapport professionnel de mieux en mieux élaboré.
 
 
 
Celui qui fait l'objet d'âpres discussions sur le forum de GAF jette le trouble par la qualité inhabituelle de sa réalisation. Avec force de croquis, de tableaux graphiques le document s'organise autour d'un plan limpide et correctement construit. L'auteur (ou les auteurs) de cette feuille de route est familier des documents d'entreprises à destination de partenaires institutionnels, financiers, ect. Voilà pour la forme. Car lorsque l'on se penche un peu plus profondément, il est aisé de constater un énorme manque de rigueur dans la rédaction des informations, parsemées d'erreurs flagrantes de syntaxe en dehors de mentions factuelles absentes (le nom de code Durango pourtant authentifié par deux sources concordantes n'est pas libellé).
 
 
 
L'E3 2012 aura douché bien des espérances. Microsoft s'en est tenu à sa ligne de conduite fixée avant l'ouverture des portes du mondial du jeu vidéo et Nintendo a manqué son rendez-vous avec les joueurs avec l'absence remarquée de jeux à vocation d'être de puissantes vitrines commerciales pour la Wii U (Mario, Zelda, Metroid...) tandis que Sony n'était même pas attendu au tournant. Il n'est donc pas étonnant dans une période de flottement aussi aigue que de grosses ficelles s'immiscent pour combler un tant soit peu les attentes ou à l'inverse exarcerber les curiosités. C'est bien connu, la nature a horreur du vide.
 
Mise à jour :  une société mandatée par Microsoft vient d'obtenir le retrait sine die de ce document. Une manoeuvre qui renforce la crédibilité de cette synthèse malgré quelques maladresses rédactionnelles.